La perfection
La conciliation travail-famille vécue par Julie, éducatrice
Julie est une jeune éducatrice de retour d'un congé de maternité qui, après avoir oeuvré quelques années en installation, décide d'ouvrir son propre service de garde en milieu familial.
Est-ce pour mieux faciliter sa conciliation travail-famille? Quels bénéfices sa famille et elle retireront-ils de son travail à la maison? Constatera-t-elle que travailler à domicile peut aussi comporter son lot d'inconvénients? Ensemble, nous explorerons la conciliation travail-famille de cette éducatrice au travers ses valeurs, ses priorités, ses émotions, ses expériences...
L'été tire à sa fin et Julie a maintenant une belle routine d'établie avec les enfants de la garderie. Sa vie de famille est également mieux organisée et sa conciliation travail-famille reflète davantage ses valeurs et ses besoins.
Comme Julie s'est fixé l'objectif éducatif d'offrir des ateliers sur mesure à sa nouvelle clientèle, elle passe plusieurs heures par semaine à préparer son matériel pédagogique. Selon ses dires, les parents ont choisi son milieu de garde en fonction de cette particularité et elle compte bien donner son maximum pour offrir un service à la hauteur de leurs attentes. Elle constate maintenant les effets de cette charge sur son niveau de stress et de fatigue : « C'est certain qu'au niveau de l'énergie actuellement, on n'en parlera pas! Je suis en pleine planification de début d'année et en plus, je me suis embarquée dans les cahiers d'activités! Ouf! »
Julie s'est donné une mission louable et elle veut garantir un milieu de garde ayant une valeur ajoutée. Elle est très fière de son projet : « Je tiens à ce que ma garderie devienne une référence et que le bouche à oreille se fasse au niveau de la qualité des services offerts... Je veux gagner de la crédibilité aux yeux des gens. »
Conseils et réflexions
La vie est souvent remplie de contradictions. Nous voulons bien faire les choses puisque cela nous apporte une grande fierté personnelle, mais souvent, c’est également parce que l'approbation de notre réussite par autrui est tout aussi valorisante. La ligne devient mince lorsqu’on se fixe des objectifs en fonction de l'image que nous désirons projeter plutôt que nos réelles envies.
Lorsque la barre est trop haute, le risque d'épuisement frappe à la porte et le plaisir n'y est plus! Voici quelques questionnements qui peuvent nous aider à rester sur la bonne route :
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Quels sont mes objectifs personnels et professionnels liés à ce projet ou à cette démarche?
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Quelles valeurs sous-tendent mes pensées et mes actions? Suis-je en harmonie avec celles-ci?
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Quelles balises devrais-je me fixer afin de me concentrer sur mon objectif de départ?
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Quel est mon niveau d'énergie présentement? Mon énergie est-elle présente de manière positive ou dépensée à d'autres fins que l'atteinte de mon objectif?
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Ai-je du plaisir à réaliser mon projet?
Prendre le temps de s'arrêter et de s'observer agir est une façon efficace d'ajuster sa manière de faire et d'entrevoir le travail et l'organisation de notre vie en générale.
Essayez, vous en apprendrez peut-être beaucoup sur vous-même! Souvenez-vous qu'un projet réalisé dans le plaisir est davantage gratifiant! Bon succès!
Marianne Roberge