Le développement de la motricité grâce au sport chez l’enfant
La motricité de l’enfant est une préoccupation très récurrente chez les parents. Qu’il s’agisse de la motricité globale ou de la motricité fine, l’enfance est une période charnière de son acquisition.
Afin d’offrir le meilleur cadre à sa progression, il est possible de favoriser le développement de la motricité grâce au sport chez l’enfant. Nous vous invitons donc à en apprendre un peu plus sur la motricité (en particulier la motricité globale) et sur son développement via l’activité physique!
L’importance du développement de la motricité chez l’enfant
La motricité, c’est ce qui permet à l’enfant d’explorer le monde et d’interagir avec celui-ci.
La motricité va commencer à se développer très tôt chez l’enfant. Tout d’abord, il va apprendre à maitriser tous les muscles de son corps pour se mouvoir. Puis, il va développer son équilibre et sa coordination. Vers 3 mois (approximativement), il s’agit de soulever son buste et sa tête.
L’enfant apprendra plus tard à ramper, à se mettre à quatre pattes, à se lever puis à marcher. Suivront ensuite toutes les autres étapes du développement de la motricité globale et fine. En effet, il lui faudra peu à peu apprendre à réaliser des mouvements complexes ou d’équilibre ainsi qu’à manipuler des objets!
Même si on peut retrouver chez les enfants sans trouble de la motricité des étapes relativement similaires, tous ne se développent pas à la même vitesse ou de la même façon. Cela signifie donc que des « retards » en matière de motricité par rapport à la « norme » ne sont pas nécessairement alarmants. Le pédiatre et les autres professionnels de la santé qui suivent votre enfant seront à même de s’assurer qu’il ne souffre d’aucun dysfonctionnement moteur.
Pourquoi agir dans le développement de la motricité chez son enfant?
Bien sûr, la motricité est naturelle. Quand elle n’est pas altérée, elle s’acquiert de façon instinctive, dès lors que l’enfant dispose d’un espace suffisant.
Cela explique d’ailleurs le nombre de plus en plus important de parents favorables à la pratique de la motricité libre chez les tout-petits. Ce concept développé dans les années 60 n’est pourtant pas nouveau. Il consiste à laisser l’enfant se mouvoir librement, pour qu’il aille à son rythme. Ainsi, il peut devenir acteur de son propre développement moteur.
On pourrait donc se questionner sur l’intérêt de participer activement à cette évolution naturelle de l’enfant. « Explorer le monde » est pourtant bien l’un des objectifs de l’école maternelle, qui propose d’ailleurs des activités sportives. C’est le cas, par exemple, par le biais des parcours de motricité. D’après le site du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le sport aide notamment l’enfant à « mieux se connaitre et développer ses capacités physiques ».
En proposant des activités sportives, l’idée n’est pas de déposséder l’enfant de son autonomie. Il s’agit simplement de lui proposer un autre cadre pour développer ses fonctions motrices, le tout en veillant à ne pas le mettre en difficulté et à ne pas faire de l’activité une contrainte.
En effet, plus l’enfant va avoir d'occasions de travailler sa motricité, plus celle-ci va s’affiner. Il en va de même pour la proprioception, qui y est intimement liée!
Mobilité, proprioception et activité physique
La proprioception, c’est la faculté que l’on a de schématiser notre propre corps, visualiser ses limites et son placement dans l’espace. Celle-ci est permise grâce aux signaux envoyés vers le système nerveux central par les récepteurs sensoriels, musculaires et ligamentaires.
Parfois nommée 6e sens, il s’agit d’une capacité essentielle pour se mouvoir et se situer dans son environnement. Une proprioception inexistante ou altérée peut donc impacter tous les mouvements du quotidien.
Un article de Sciences et Avenir souligne ainsi que la proprioception a un impact direct sur la motricité et vice versa. D’ailleurs, il est mentionné que « c’est la répétition de gestes et d’expériences très variées qui va permettre à l'enfant de construire peu à peu la carte mentale de son corps ».
En définitive, affuter sa proprioception permet d’améliorer sa motricité, et inversement. Cela tombe bien, car le développement de la proprioception est favorisé par la pratique d’une activité physique régulière, tout comme pour la motricité!
Les bienfaits du sport chez l’enfant
Le sport, c’est avant tout un moyen d’être en bonne santé! Cela évite, par exemple, les problèmes de santé liés à l’inactivité (surpoids, problèmes cardiovasculaires…).
Chez l’enfant, c’est un bon moyen de se défouler et de dépenser son énergie. Vous pourrez d’ailleurs retrouver un guide du sport chez l’enfant en cliquant ici.
Y sont évoqués les activités possibles par tranches d’âge ainsi que les risques, mais surtout les avantages liés à la pratique du sport chez l’enfant.
Ainsi, l’activité physique durant l’enfance favorise l’estime de soi et permet de mieux appréhender le vivre-ensemble (en particulier dans le cadre des sports collectifs).
Encadré par un animateur ou un éducateur sportif spécialisé, l’enfant peut donc développer tout son potentiel en sécurité, en tenant compte de ses capacités et envies!
Le sport au service de la motricité
Le sport, c’est la motricité par essence, puisqu’il implique de nombreux mouvements dans l’espace.
L’activité sportive va améliorer les fonctions motrices, puisqu’elle va avoir plusieurs effets sur le corps :
- Entretenir et développer les muscles afin d’améliorer leur force et leur explosivité (leur réactivité).
- Maintenir la bonne fonctionnalité des fascias, ces tissus conjonctifs qui recouvrent différentes parties du corps (muscles, os) et qui participent à la dynamique musculaire.
- Développer sa proprioception, améliorer sa précision et sa coordination dans ses différents mouvements.
Cela va avoir un impact positif dans l’activité sportive elle-même, puisque l’enfant va gagner en aisance et en assurance dans le sport pratiqué. Il y aura également un effet sur les mouvements du quotidien, car les capacités physiques acquises vont impacter la mobilité de l’enfant dans son ensemble!
Sport chez l’enfant : les activités adaptées
Encore une fois, chaque enfant évolue à un rythme différent. Chacun a ses propres gouts et ses capacités propres. En tant que parent, il faut donc les prendre en compte et savoir s’adapter si l’activité proposée ne convient pas.
En grandissant, l’enfant va continuer de développer ses préférences et voir s’ouvrir à lui de nouvelles opportunités sportives.
Dès 6 mois environ, les cours de bébés nageurs sont l’occasion de familiariser l’enfant avec le milieu aquatique. Ils contribuent d’ailleurs activement au développement psychomoteur! Il s’agit également d’un temps privilégié parent-enfant. C’est aussi un cadre idéal permettant à l’enfant de commencer à se sociabiliser, puisque bébé sera en contact avec des inconnus.
En grandissant, les premières activités seront douces et sans règles, comme dans le « baby gym », le « baby yoga » ou les parcours d’éveil, par exemple. Ce sont autant d’activités qu’il est possible de pratiquer chez soi avec son enfant!
Les initiations à des sports précis se font plutôt à partir de l’âge de 4 ou 5 ans, afin qu’il soit plus facile d’apprendre des règles de base et une fois que la mobilité est assez bonne. Bien sûr, cela varie selon les disciplines. De plus, on ne demande pas la même chose aux petits débutants qu’aux adultes aguerris!
Au-delà de la nécessité de trouver des activités adaptées à l’âge et au rythme de son enfant, il est aussi important de garder à l’esprit la notion de plaisir! Pour motiver son enfant à faire du sport (cet autre article edu-conseil vous en dit plus), il faut mettre l’accent sur le côté ludique. Non seulement cela permet de le faire progresser efficacement, mais cela lui donnera aussi le gout du sport. Un enfant qui a appris à aimer le sport aura ainsi plus de chances de rester actif à l’âge adulte.
Le but n’est pas de performer, mais de bouger suffisamment chaque semaine pour être en forme et progresser à son rythme!
Ownsport
Ownsport est une agence de coaching sportif à domicile agréée par l'État Service à la Personne, proposant un annuaire d'éducateurs sportifs diplômés sur toute la France, certains spécialistes du sport pour enfant.
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