Elle hurle comme ce n’est pas possible à l’heure de la sieste

Elle hurle comme ce n’est pas possible à l’heure de la sieste

Bonjour à vous,

Je suis une RSG et je viens de découvrir vos nombreuses réponses via le site educatout.com. J’ai vraiment besoin de vos conseils. Je vous explique, il y a une petite fille qui a commencé à fréquenter mon milieu de garde il y a 4 mois. Elle est maintenant âgée de 13 mois. J’ai l’intention de rencontrer les parents afin de trouver des solutions, car cette petite fille hurle comme ce n’est pas possible au moment de la sieste ou à son réveil, après un dodo de seulement 15 minutes. Elle ne semble pas s’intégrer. Pourtant, elle est très sociable; dès qu’elle rencontre quelqu’un de nouveau, elle lui ouvre les bras. Quand elle arrive le matin, elle va tout de suite vers les autres enfants. Je ne comprends absolument rien. Depuis une semaine, elle parle de plus en plus, mais seulement en criant, même quand elle est contente. J'ai besoin de solutions afin de régler le problème des hurlements ainsi que ses difficultés d'intégration. Les parents me disent tout le temps que tout va bien chez eux. Pourquoi est-ce difficile avec cette petite fille pour le dodo et l’intégration? Merci énormément de me répondre, car je n’en dors plus... je suis au bout de mes ressources.

Bonjour chère RSG,

En période d’intégration, il est normal que les bébés pleurent beaucoup au moment du dodo. C'est le rôle du personnel éducatif de favoriser l'intégration des dodos en douceur autant que possible. Généralement, au bout de 2-3 semaines, les bébés se sont adaptés et les siestes se font bien. Si cela fait 4 mois et cette petite pleure encore beaucoup durant les siestes, il y a peut-être une association inadaptée ou encore la durée et la quantité de siestes peuvent être inadéquates. Voici quelques pistes.

• Si vous choisissez de rencontrer les parents, ce qui est une bonne initiative, il serait bien de demander combien de temps elle dort chez elle, et ce, de nuit comme de jour. Vous remarquerez peut-être que vos horaires de siestes ne concordent pas avec ses besoins. Vous pourriez aussi vous informer de leur façon de faire. Parfois, un détail peut faire toute la différence dans votre propre routine du coucher.
  
  
• La sieste du matin est-elle respectée dans votre milieu? Il faut savoir que plus un bébé est fatigué, moins il arrive à bien dormir. C’est tellement contrintuitif. La sieste du matin devrait avoir lieu de 8 h 30 à 10 h 00 tandis que la sieste en début d’après-midi devrait avoir lieu de 12 h 30 à 15 h 00. Le rituel du lever est aussi très important
  
  
• L’intégration en matière de sommeil, c’est de permettre à l’enfant de développer un lien d’attachement et de développer de bonnes habitudes de sommeil à la garderie. D’abord, un enfant devrait seulement passer quelques heures dans votre milieu de garde afin de tisser le lien d’attachement. Ensuite, l’on peut ajouter une période de sommeil lors de sa présence au milieu de garde. Au bout de 2-3 semaines, l’enfant peut être présent à temps complet et l’on peut bonifier son expérience en matière de sommeil, si ce n’est pas déjà adéquat.
  
  
• Même si un bébé dort très bien à la maison, malheureusement, il ne transporte pas ses acquis en matière de sommeil à la garderie. Certains y arrivent, mais pas tous. Cette petite fille semble avoir besoin de soutien pour y arriver et cela peut prendre la forme d’une présence pour quelque temps auprès d’elle ou encore d’allers-retours en guise d’actes de présence rassurants. Il faut cependant éviter qu’elle s’endorme en votre présence, puisque lors d’un microréveil (et il y en a quelques-uns en cours de sieste), elle pourrait être déstabilisée si vous n’y êtes plus.
  
  
• Concernant son intensité (pleurer en hurlant, parler en criant), il s’agit d’un trait de sa personnalité. Certains enfants sont doux et délicats, tandis que d’autres sont vifs et audacieux. Ceux du 2^e groupe ont plus tendance à exprimer avec force et vigueur leurs émotions, que ce soit de la joie ou de la frustration. Avec le temps, vous pourrez lui apprendre à gérer ses émotions. Pour l’instant, il est préférable d’accepter son unicité. Une fois qu’elle sera plus reposée, les grands éclats émotifs seront moins présents.
  
  
• Enfin, sa grande sociabilité ne fait pas d’elle une bonne dormeuse sur mesure 😉, comme vous avez pu le constater. Chaque enfant est unique…

J’espère que ces pistes vous permettront d’avoir une belle rencontre avec les parents et que vous trouverez des solutions pour rendre votre expérience ainsi que celle de la petite plus agréables lors des siestes.

Bon dodo!

Brigitte Langevin, auteure et conférencière
Experte en éducation au sommeil
Coach en PNL
www.brigittelangevin.com 
https://www.facebook.com/bonneshabitudesdesommeil/

Un enfant qui dort bien est joyeux… et ses parents heureux!

Auteure de plusieurs livres dont : Sommeil - boite à outils aux Éditions de Mortagne

*Educatout.com n'est aucunement responsable du contenu de cet article. Toutes les informations mentionnées sont la responsabilité de son auteur et educatout.com se dégage de toute responsabilité ou de tout litige découlant de l'affichage dudit article.