Il écourte la sieste, pourquoi?
Une sieste écourtée amène son lot de difficultés, autant pour l’enfant en question que pour l’éducatrice et tout le groupe. Vous l’avez sans doute déjà expérimenté.
Voici trois situations qui peuvent amener un enfant à écourter la sieste.
- La fatigue : Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, plus la fatigue est grande (trop grande), plus le risque qu’un enfant mette du temps à s’endormir et qu'il dorme qu’un cycle (30 à 45 minutes) augmente. Le fait de réduire ou supprimer la sieste du matin chez les poupons pour privilégier la sieste en après-midi peut provoquer une courte sieste en après-midi avec un éveil en pleurs.
- Une association inadaptée : Afin que l’enfant développe de bonnes habitudes de sommeil, les associations en lien avec son dodo doivent être favorables à un sommeil de bonne qualité et surtout, de bonne durée. Ces associations sont dites inadaptées si elles rendent l’enfant dépendant de son éducatrice pour trouver le sommeil. C’est le cas, par exemple, de l’enfant qui est bercé et déposé endormi dans le parc ou la couchette. Lors d’un microéveil, il ne reconnaitra pas son environnement de sommeil et se mettra à pleurer, parfois intensément, pour ravoir les conditions initiales. Dans cet exemple, il recherchera le bercement. L’association est dite adaptée si elle favorise l’autonomie. C’est le cas, par exemple, d’un enfant qui s’endort avec un doudou. Lors d’un microéveil, l’enfant n’a qu’à tâtonner, les yeux fermés, pour retrouver son doudou et enfiler un autre cycle, sans se réveiller.
- Une mauvaise habitude : Dans les groupes multiâges, certains milieux de garde décrètent l’heure du coucher à la sieste au même moment pour tous les groupes d’âge. Cette habitude peut causer préjudice aux tout-petits (3 ans et moins) si elle est trop tardive (par exemple vers 13 h 00), mais aussi aux plus vieux (4-5 ans) si elle est trop tôt (par exemple vers midi). Dans les deux cas, les enfants peuvent mettre beaucoup de temps (plus de 30 minutes) à s’endormir. Ce fait peut occasionner un éveil prématuré chez les plus jeunes et un éveil trop tardif chez les plus vieux.
Comment aider les enfants à surmonter ce défi? Il importe de leur offrir un repère de temps, c’est-à-dire le moyen de savoir quand c’est le moment de se lever et quand c’est le moment de dormir. Un réveille-matin à affichage numérique ou des étoiles à compter ne conviennent pas du tout pour ce groupe d’âge; cela motive souvent les enfants à demeurer attentifs, donc à ne pas dormir dans l’attente du chiffre espéré.
Je partage ici une de mes découvertes à ce sujet : le hibou Ooly. Il s’agit d’un appareil compact qui ressemble à un hibou mignon et qui, surtout, est programmable à distance (avec le téléphone cellulaire). Il n’y a donc plus aucun risque que de petites mains curieuses puissent dérégler l’appareil. Ooly, une fois programmé à partir de votre téléphone, émet une lumière douce à l’heure à laquelle la sieste se termine dans votre milieu de garde. Ce que j’aime particulièrement avec le hibou Ooly, c’est que les enfants peuvent dormir avec le hibou sur leur matelas, à leur tête ou à leurs pieds, puisqu’il est rechargeable (plus besoin de branchement électrique). Dans votre groupe, « l’ami du jour » pourrait avoir ce privilège.
Bien sûr, les éducatrices doivent mettre en place un rituel du lever offrant un encadrement (saluer, éclairer, calmer) afin de faire respecter le repère de temps (la lumière douce de Ooly qui se manifeste selon ce que vous avez programmé) pour voir de petits miracles se produire : les enfants s’éveillent joyeux à l’heure convenue!
Dormir en quantité suffisante est tellement un cadeau inestimable à offrir aux enfants et le hibou Ooly est l’outil complémentaire parfait pour y arriver. Comme les enfants fonctionnent par associations dès leur plus jeune âge, le hibou peut être utilisé dès l’âge de 12 mois. Il suffit de le placer à la vue de tous les bébés dans le dortoir de la pouponnière. Lorsque Ooly est utilisé à bon escient, la lumière douce apparait au moment du lever et les enfants associent rapidement celle-ci à l’heure du lever, généralement au bout de quelques jours. Il n’y a plus aucune raison de s’en passer…
Bon dodo!
Brigitte Langevin, auteure et conférencière
Experte en éducation au sommeil
Coach en PNL
www.brigittelangevin.com
https://www.facebook.com/bonneshabitudesdesommeil/
Un enfant qui dort bien est joyeux… et ses parents heureux!
Auteure de plusieurs livres dont Sommeil - boite à outils aux Éditions de Mortagne
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