Du somnambulisme à la sieste
Tous les enfants peuvent, à un moment ou un autre, vivre un épisode de somnambulisme durant la sieste. Même si le somnambulisme se manifeste généralement en début de nuit, au moment où le dormeur est en sommeil profond (un stade atteint lors du sommeil lent), il peut aussi se produire dans la première moitié de la sieste, car les enfants sont alors aussi en sommeil profond. Il y a un point commun, que le somnambulisme survienne en début de nuit ou au début de la sieste : à leur réveil, les enfants n’en gardent aucun souvenir.
Un épisode de somnambulisme peut consister à s’assoir dans son lit ou sur son matelas, manipuler les couvertures, balayer la pièce d’un regard absent, puis simplement se recoucher et se rendormir. L’agissement le plus fréquemment rapporté est celui de l’enfant qui sort de son lit et se promène lentement dans la pièce. Même s’il regarde droit devant lui, son regard est vide et il semble se déplacer sans intervention consciente. Il agit en donnant l’impression d’aller accomplir quelque chose. On peut lui parler et il répondra, mais souvent de façon incompréhensible ou inappropriée. La plupart des épisodes sont de courte durée (quelques minutes), sans gravité, et ne nécessitent aucun traitement, sinon d’identifier la cause. Il peut s’agir d’un déficit en sommeil (fréquent au retour de vacances ou après une maladie) ou l’expression d’un stress important (déménagement, nouveau membre dans la famille, entrée dans une nouvelle garderie, etc.).
Comment réagir? Il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire. Il n’est pas conseillé de réveiller l’enfant, car il serait confus et n’aurait aucun souvenir de l’épisode. D'ailleurs, il ne saurait pas ce qu’il cherchait ni ce qui l’a amené à sortir de son environnement de sommeil. Il y a lieu de le raccompagner doucement à son matelas, sans discuter ou argumenter, seulement en lui chuchotant à l’oreille de se recoucher et en lui disant qu’on va s’occuper de ce qu’il allait faire pour le rassurer. On doit absolument veiller à la sécurité d’un enfant qui se déplace pendant son sommeil. À la garderie, c’est simple, car vous êtes dans le local. Il est donc facile d’observer et d’intervenir si nécessaire. À la maison, il convient parfois de faire preuve de plus de vigilance et d’installer une barrière au sommet de l’escalier ou à la porte de la chambre ainsi que des verrous sécuritaires aux portes d’entrée. Également, il peut s’avérer utile de fixer à la porte de la chambre de l’enfant une clochette qui prévient les parents qu’il se lève.
Les épisodes de somnambulisme sont plutôt bénins et inoffensifs chez les enfants. Cependant, si les épisodes sont fréquents (trois fois par mois ou plus), il est recommandé d’en parler aux parents qui pourront en informer le pédiatre.
Bon dodo!
Brigitte Langevin, auteure et conférencière
Experte en éducation au sommeil
Coach en PNL
www.brigittelangevin.com
https://www.facebook.com/bonneshabitudesdesommeil/
Un enfant qui dort bien est joyeux… et ses parents heureux!
Auteure de plusieurs livres dont : Sommeil - boite à outils aux Éditions de Mortagne