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L’autonomie chez les enfants de 2 ans

 Bonjour,

 

J’ai un garçon de 2 ans et demi qui est en plein dans sa phase du « non » ainsi que dans sa phase « Je veux le faire tout seul! ».

 

Nous sommes bien d’accord d’aider notre fils à s’affirmer et à devenir plus autonome, mais le problème est que c’est « non » pour tout et, qu’on puisse acquiescer à se demande ou pas, c’est la crise de pleurs par la suite!  Par exemple, on lui demande de descendre de la voiture. Il dit : « Non, je veux que maman me prenne pour me faire descendre. »  et si on fait ça, il crie : « Non, c’est moi tout seul! »

 

Et ce petit cirque peut durer très longtemps si on n’y met pas fin, et quand c’est le cas, c’est la crise de larmes pendant au moins 15 minutes chaque fois! Il ne fait jamais de crise quand nous le mettons en retrait pour un mauvais comportement, mais pour tout ce qui touche son autonomie, c’est l’enfer!

 

Aussi, il veut faire les choses par lui-même, ce que nous favorisons, mais il ne le fait pas… Par exemple, il veut enlever son pyjama seul le matin et dès qu’on essaie de l’aider un peu, il crie :  « C’est moi tout seul! », mais quand nous le laissons alors faire tout seul, il ne fait plus rien (arrête d’essayer de se déshabiller). C’est peut-être parce qu’au fond, il sait qu’il a besoin d’un peu d’aide. Ça prend près de 30 minutes, le matin, seulement pour enlever son pyjama et l’habiller. On manque de temps!

 

Que faut-il faire? Nous avons peur de le brimer dans son autonomie en le mettant en retrait chaque fois, et si on n’est pas constant, son comportement ne cessera pas…

 

Merci de votre aide!


Isabelle 


 

 

Bonjour,

 

Cette période de développement chez votre enfant est tout à fait normale, mais certes parfois très embêtante.

 

L’enfant de cet âge a souvent un comportement et une attitude ambivalente. Ses goûts, intérêts et désirs peuvent être totalement différents d’une journée à l’autre. Il se peut très bien qu’une intervention qui s’avère efficace n’ait plus d’impact quelques jours plus tard.

Malgré certains moments plus difficiles, il faut voir cette étape comme étant importante pour l’enfant, car il démontre l’intérêt d’être une personne à part entière, il s’affirme, forge sa personnalité.

 

Par contre, il ne faut pas pour autant opter pour une attitude de laisser-faire et devons instaurer des règles à respecter. Je vous suggère, ci-dessous, quelques interventions à utiliser, mais, tout dépend du tempérament et de la personnalité de l’enfant, il vous faudra peut-être faire plusieurs tentatives et modifier certaines interventions pour les adapter plus personnellement à votre enfant.   

 

Suggestions d’interventions

  • Offrez à l’enfant des occasions où il pourra de lui-même prendre des décisions. Je les appelle aussi de « faux » choix. C’est que l’enfant n’a pas tout le pouvoir de décision, il va réaliser l’action que vous désirez qu’il accomplisse, mais pourra choisir certaines options (2 ou 3 choix maximum). Par exemple : « Veux-tu boire dans un verre jaune ou bleu?  Veux-tu marcher tout seul ou tenir ma main? Veux-tu le napperon rond ou carré? Veux-tu mettre ton chandail ou ton pantalon? » Pour nous, c’est un simple détail, mais pour l’enfant, cette façon d’agir peut faire toute la différence!

Il est important de répéter son choix, le confirmer et lui expliquer qu’il n’est pas possible de le changer par la suite.

  • Lors d’une crise suite au  non-respect d’une consigne, par exemple, répétez la consigne et le pourquoi de celle-ci et laissez-lui vivre sa colère. Vous pouvez le diriger vers un endroit à l’écart des regards et sans danger pour sa sécurité, sans nécessairement le mettre totalement en retrait. Démontrez que vous êtes sûre de vous et qu’il n’est pas possible que vous changiez d’idée. Ainsi, vous éviterez d’entrer dans une lutte de pouvoir interminable. Montrez à votre enfant que vous êtes disponible en tout temps pour le réconforter et discuter agréablement avec lui. Suite à la crise, revenez brièvement sur l’incident, parlez de ses émotions ressenties, de la conséquence qui aurait pu arriver et de l’attitude à adopter.
  • Sous forme de jeux, vous pouvez apprendre à l’enfant à identifier les différentes émotions et à contrôler sa colère de façon plus acceptable. Par exemple : racontez des histoires, faites des mises en situation par l’entremise d’un théâtre de marionnettes, montrez-lui des gestes pour exprimer plus adéquatement qu’il est fâché…
  • Lorsque l’enfant démontre le goût d’être d’autonome, encouragez-le dans ce sens et mettez en place certains moyens afin de lui faciliter la tâche. Par contre, lorsque ce moment se complique et ne semble jamais se terminer, vous pouvez lui donner certaines balises. Par exemple,  utilisez une minuterie et expliquez à l’enfant le nouveau fonctionnement : «  Je suis d’accord que tu essaies de t’habiller tout seul. Par contre, je place la petite minuterie à côté de toi et lorsqu’elle sonnera, je viendrai te donner un petit coup de main. » Lorsque la minuterie sonne, rendez ce moment très positif, félicitez-le des efforts donnés et encouragez-le à collaborer avec vous.
  • Pour l’habillage, prévoyez des vêtements simples qui sont faciles à enfiler et à enlever.
  • Offrez des moments de jeu où il pourra exercer sa motricité et avoir ainsi plus de facilité lors de l’habillement. Par exemple, collez sur un grand carton rigide, des morceaux de tissus ainsi que des boutons de différentes grosseurs, des fermetures éclair, des lacets…
  • Évitez les interdits inutiles qui pourront, par le fait même, éliminer certaines crises. Quand on établit une consigne et qu’on interdit quelque chose à l’enfant, il est important de se questionner si cette règle est vraiment nécessaire : « Est-ce nuisible pour sa sécurité ou pour la sécurité des autres? Quelle est la conséquence à cette action?  Est-ce grave? »

Les mots-clés à retenir sont : constance, patience, fermeté douce et beaucoup d’humour! Quelques fois, un peu de fantaisie apporte un petit sourire à l’enfant et il oublie qu’il doit désobéir!

 

Sonia Leclerc
Éducatrice


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