Que faire quand on manque de patience au quotidien
Ah! la patience! Apprendre à être patient, c’est un art en soi. Oui, un art. Une fois cet art maitrisé, la patience améliore grandement notre quotidien, le rendant plus doux et agréable. C’est grâce à la patience que l’on réussit à garder notre calme quand les petits demandent toute notre attention ou encore quand nous réglons le vingtième conflit de la journée. Est-ce facile d’être patient au quotidien? Pas du tout… Avons-nous tous le même seuil de patience? Encore moins. Chaque individu a sa propre capacité de patience. Par ailleurs, les déclencheurs qui nous font perdre patience sont eux aussi totalement différents d’une personne à l’autre.
Avec les enfants, on le sait, la patience est un élément fondamental, un qui est aussi vraiment fragile. Du moment qu’on commence la journée, on a l’impression que les gouttes de patience s’envolent chaque minute, avec chaque intervention. Il ne faut surtout pas oublier que nous sommes des humains et que divers facteurs extérieurs ou intérieurs, comme la fatigue ou les soucis divers, peuvent faire en sorte que notre « sac à patience » semble troué par moments. C’est alors que l’impatience nait et que les journées deviennent lourdes et vraiment désagréables.
Confidence pour confidence, j’ai toujours été étiquetée comme la « femme impatiente ». Ici, je suis vraiment honnête avec vous. Dans le passé, mon sac de patience semblait toujours vide et je pouvais facilement réagir, jusqu’au jour où j’ai constaté que cela avait des impacts importants sur mes enfants et sur moi-même. Comment ai-je réussi à devenir plus patiente? Voici les trucs que j’ai appliqués.
Nommer ses émotions
Il est bon d’apprendre à nommer ses émotions au fur et à mesure, au lieu d’atteindre le trop-plein qui explose. Les émotions jouent beaucoup sur notre niveau de patience. La frustration peut augmenter l’impatience et l’intolérance. Il est beaucoup plus facile de faire preuve de patience lorsqu’on nomme nos émotions dès qu’elles se présentent.
Sortir, bouger et prendre du temps pour soi
Pour augmenter sa patience, il n'y a rien de plus important que de se faire du bien. Pour ça, il faut réussir à prendre du temps pour nous, sortir avec les enfants, marcher, bouger. Voilà un exercice puissant pour favoriser la patience. À l’extérieur, nous respirons; cela fait tellement de bien.
Baisser nos attentes
Nous perdons souvent patience quand ce qui se passe à l’extérieur, dans notre environnement, ne satisfait pas nos attentes. Le fait d’avoir des attentes irréalistes envers nous-mêmes ou envers les enfants amène son lot de frustrations et ainsi, de l’impatience. Redéfinir nos attentes de façon réaliste est le meilleur moyen d’éprouver de la satisfaction et de la gratitude.
Lâcher prise et laisser de l’espace dans le quotidien
Apprendre à lâcher prise en lien avec ce que je ne peux contrôler a été pour moi le plus grand exercice, mais celui qui a été le plus bénéfique pour favoriser ma patience. J’ai appris à me laisser de l’espace, du temps dans mon quotidien et à ne plus planifier les moments aux 5 minutes près. Le stress du quotidien augmente beaucoup l’impatience.
Respirer
On dit que l’impatience est avant tout une réaction physique. Apprendre à respirer, à contracter nos muscles et à les relâcher représente un grand moyen pour faire baisser la pression. Qui dit relâcher la pression dit aussi augmenter l’espace à l’intérieur de nous. Cela favorise le calme et la sérénité.
Pratiquer la pleine conscience
Pratiquer quotidiennement la pleine conscience à l’aide de la méditation est vraiment bénéfique. La méditation nous amène dans le « ici et maintenant », sans soucis et sans se projeter dans le futur. Elle permet d’accueillir ce qui est, sans attentes et sans jugement. La méditation peut nous aider à plusieurs niveaux, dont la patience.
Voilà mes petits trucs pour favoriser la patience. J’espère qu’ils vous seront bien utiles de votre côté.
Maude Dubé, éducatrice spécialisée