Il pleure durant la période de la sieste
Un enfant qui s’éveille en pleurant est généralement un enfant qui n’a pas assez dormi. Si le temps de sieste n’est pas terminé, il est préférable de le laisser couché et de tenter de le calmer; il pourrait se rendormir. Toutefois, si la période de la sieste est terminée, mieux vaut éviter de le laisser se rendormir, car cela pourrait nuire à la prochaine sieste ou au rythme de sommeil nocturne. L’idéal, lorsque c’est possible, est de devancer la prochaine période de sommeil.
Un bébé ou un enfant qui dort peu est malheureusement un bébé ou un enfant qui pleure beaucoup. Le sommeil est un besoin essentiel à respecter et lorsqu’un bébé ou un enfant pleure au moment de la sieste, c’est régulièrement parce qu’il est fatigué. Il est important de vérifier si les pleurs sont associés à un malaise physique. Cependant, il convient de vous rappeler l’importance de ne pas confondre un besoin (de dormir) et un désir (d’éviter le dodo pour retourner jouer). Alors que les adultes rêvent de leur lit et de dormir lorsqu’ils sont fatigués, les enfants résistent au sommeil, même s’ils sont fatigués! En fait, plus ils sont fatigués, moins ils dorment et plus ils mettent de temps à s’endormir.
Voici quelques consignes à expérimenter chez les enfants qui préfèrent exprimer leur désir (pleurer pour retourner jouer) au lieu de répondre à leur besoin (dormir).
- Leur dire, avant le dodo, ce que vous attendez d’eux. Ils comprennent tout à partir de l’âge de 9 mois. Votre ton doit être convaincant et convaincu.
- Faire en sorte d’appliquer une pâte protectrice sur les fesses des enfants lors des changements de couche avant la sieste. Durant la sieste, certains bébés ont tendance à expulser des selles. Comme il est difficile de le déceler, cela évitera l’inconfort qui génère des pleurs. Si vous entendez ou sentez des selles, vous devez les changer bien entendu.
- S’ils pleurent une fois mis au lit, retourner les voir. Avec un ton tendre, mais persuasif (en les touchant brièvement pour ne pas les induire en erreur), dire : « C’est le dodo, tout va bien, on se revoit tantôt. »
- Ils continuent de pleurer? Retourner les voir à intervalles de plus en plus longs. Oui, je sais que c’est stressant, car les autres enfants pourraient se réveiller, mais vous serez fière de vous lorsque votre groupe en entier dormira bien à la sieste.
- À la fin de la période de la sieste, si les enfants pleurent fort (ils sont très fatigués ou tout simplement en colère), avant de les sortir du lit, leur dire tendrement de se calmer. Dès qu’ils démontrent un effort pour se calmer tant soit peu, les sortir du lit ou leur permettre de se lever.
- S’ils s’endorment 5 minutes avant la fin de la sieste, il faut les réveiller délicatement. Oui, je le sais, on ne devrait jamais réveiller un enfant qui dort, mais ici, il faut mettre en place un rythme de sommeil et c’est un bon moyen pour y arriver.
- S’ils s’endorment par terre ou sur une table de jeu vers 16 h 00-17 h 00, il faut les stimuler, ce n’est pas le temps de dormir.
- Les parents doivent être avisés de la quantité et de la qualité du sommeil de leur enfant pour qu’ils puissent le mettre au lit un peu plus tôt afin d’éviter une trop grande fatigue au moment du dodo du soir et donc de voir les nuits se bousculer.
- Lorsque les enfants font de belles siestes et s’éveillent souriants, les féliciter!
- Le sommeil des enfants vous tient à cœur? Persister aussi longtemps qu’il le faudra. Certains bébés ont développé une résistance hors du commun à combattre le sommeil.
Bon dodo!
Brigitte Langevin, auteure et conférencière
Experte en éducation au sommeil
Coach en PNL
Un enfant qui dort bien est joyeux… et ses parents heureux!
Auteure de plusieurs livres dont : Sommeil - boite à outils aux Éditions de Mortagne