Des pratiques parentales positives pour diminuer les risques de TDAH
Les pratiques parentales positives pourraient diminuer les risques du TDAH. Croyez-vous cette affirmation? Personnellement, j’y crois. J’irais même plus loin en affirmant que des interventions positives et l’application d’une discipline positive et bienveillante avec les enfants diminueraient les risques de voir les enfants développer des difficultés comportementales, voire plusieurs autres troubles du comportement. Dernièrement, j’ai lu un article vraiment intéressant sur le sujet. Je me devais de vous en parler afin de vous inciter à appliquer les recommandations prescrites dans mes chroniques sur la discipline positive. Souvent, quand on connait les résultats à moyen terme sur les enfants, on applique davantage les consignes, sans trop les remettre en doute.
Selon cette étude faite au CHU Ste-Justine, il est possible d’atténuer les symptômes du TDAH et ses manifestations en adoptant des attitudes positives, en encourageant les enfants, en les amenant à exécuter leurs tâches, en les rassurant et en leur donnant de l’affection. À la lecture de cet article, j’ai porté ma réflexion sur tous les enfants, ceux que l’on rencontre quotidiennement qui sont sans diagnostic de TDAH ou autre trouble… On sait que les interventions positives et l’application des principes de la discipline positive ont des effets bénéfiques sur les enfants. On peut voir l’intensité et la fréquence des comportements désagréables diminuer. Au-delà de cela, on peut prévenir l’apparition de ces comportements à la fois désagréables pour les autres et les enfants qui les adoptent. La discipline positive est un tremplin vers l’autonomie. Les enfants développent une image positive d’eux-mêmes. Puisqu'on répond à leurs besoins, ils sont moins enclins à faire appel aux comportements négatifs afin de vous faire savoir que quelque chose ne va pas. Les grands principes de la discipline positive a toujours été d’amener les enfants à se responsabiliser face à leurs gestes et à comprendre l’impact de ceux-ci sur les autres, sur leur environnement, sur eux-mêmes… Si, à la lueur de la lecture de l’étude, nous en venons à la conclusion que des pratiques parentales positives peuvent diminuer les symptômes du TDAH, ce trouble qui amène son lot de défis au niveau du comportement, quels résultats extraordinaires pourrions-nous obtenir si tous les adultes qui travaillent auprès des enfants adoptaient ces pratiques positives?
En quoi consistent ces pratiques parentales positives? Il s’agit d’adopter un comportement d’écoute, de réconfort avec les enfants. C’est aussi de leur expliquer l’impact de leurs comportements sur les autres ainsi que d’appliquer les conséquences logiques et naturelles aux comportements qu’ils adoptent. On dit « NON » aux punitions et aux retraits pour tous les comportements. On apprend à nommer les émotions ressenties par les enfants dans une situation au lieu de les ignorer et de faire abstraction de ces dernières. On accompagne les enfants dans la résolution de conflits afin de les amener à trouver eux-mêmes une solution au lieu de trouver la solution pour eux. On n’est ni trop ferme, ni trop permissive. Les interventions seront fermes, bienveillantes et en respect total des enfants et de l’adulte, en fonction des situations vécues. Des exemples d’attitudes parentales positives, je pourrais vous en énumérer plusieurs. Tous les articles écrits de ma plume dans la section peuvent vous inspirer et vous guider dans l’application des différents concepts associés à celles-ci. Les pratiques parentales sont à privilégier, puisque l’on souhaite construire des adultes de demain empreints d’empathie et de positivisme.
Pour lire l’étude
Maude Dubé, éducatrice spécialisée