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Aborder le parent lors de comportements difficiles

Doit-on aborder ou non le parent lors d’un comportement difficile à la garderie? Plusieurs hésitent, certaines ne sont pas convaincues, tandis que d’autres informent les parents de tout ce qui se passe. D’emblée, ma réponse serait « oui », mais sans toujours aller dans les détails. De toute évidence, le parent a le droit de savoir comment s’est déroulée la journée de son enfant. Il est le principal acteur dans la vie de celui-ci et il doit, à tout le moins, être informé de tout ce qui concerne son enfant. Généralement, pour un enfant dont la journée se passe bien la majorité du temps, il est intéressant pour les parents d’en entendre parler. Pour d’autres enfants, l’histoire est un peu différente.

 

Pour le parent qui reçoit l’information et pour vous qui devez parler de ce qui va moins bien avec l’enfant, le scénario n’est pas plaisant. Raconter à la personne qui aime le plus ce petit être qu’il a passé une mauvaise journée, qu’il a mordu 3 fois et frappé sa copine 5 fois n’est pas du tout agréable. On voudrait certainement éviter ce genre de situation, mais parfois, cela est inévitable.

 

Vous devez être consciente que, très souvent, les comportements d’enfants un peu plus difficiles sont observés dans tous les milieux de vie : maison, garderie, chez les grands-parents, à l’école. Très souvent, le parent est donc déjà conscient de certaines difficultés. Cependant, comme la garderie représente une microsociété où l’enfant est en contact avec plusieurs autres enfants de son âge, il se peut aussi que des comportements négatifs soient plus observés à la garderie qu’à la maison. Dans une situation comme dans l’autre, vous devez en discuter avec le parent, mais comment?

 

D’abord, créez un lien significatif avec le parent et gagnez sa confiance. Ne commencez pas par parler des aspects négatifs de l’enfant, mais plutôt de ses forces. N’oubliez jamais que la personne à qui vous parlez est celle qui aime le plus ce petit être qui passe ses journées avec vous. Un parent peut ressentir un profond désarroi quand son enfant passe une moins bonne journée. Prenez le temps de renforcer les bons côtés de l’enfant; il sera alors plus facile d’aborder les aspects plus négatifs.

 

Évitez de parler devant l’enfant si possible. Pour un jeune enfant, entendre parler de ces mauvais comportements peut avoir un impact considérable sur son estime de soi. Trouvez un moyen autre (téléphone, message dans le cahier de communication, discussion à l’extérieur du groupe, rencontre planifiée, etc.) pour discuter de la situation.

 

Parlez uniquement de l’essentiel. Le parent est souvent conscient des difficultés de son enfant. Ciblez ce que vous désirez communiquer au parent et laissez de côté le superflu. Pourquoi? Cela fera en sorte que les observations que vous rapportez soient prises au sérieux. Si vous fournissez trop d’informations, le parent pourra inconsciemment en laisser tomber une partie.

 

Ayez un plan de match. Rapporter des observations est important, mais quand la problématique est fréquente et que le problème persiste, il faut parfois envisager un plan d’action. Quelles seront vos interventions? Quels comportements voulez-vous modifier en premier? Quelles sont vos attentes face aux parents? Toutes ces réponses pourront vous permettre de dresser votre plan et démontrer aux parents votre volonté de régler la situation. Une difficulté de comportement n’ira pas en diminuant si vous ne faites rien.

 

Soyez à l’écoute du parent et respectez-le. Pour un parent, entendre parler de son enfant négativement peut être blessant et ce, qu’il soit conscient ou non de la problématique. Soyez à l’écoute et demeurez respectueuse face à son silence ou devant son besoin de prendre du recul avant d’agir. Certains parents auront besoin d’un certain temps pour bien assimiler l’information et établir leur propre plan de match. En voulant aller trop vite ou à l’encontre des parents, vous travaillez dans le sens inverse. Trop souvent, vous ne verrez alors aucun résultat.

 

Rappelez-vous que vous faites équipe avec les parents. Un petit consensus peut parfois être nécessaire pour favoriser le bienêtre des enfants.

 

Maude Dubé

Éducatrice spécialisée


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