Un oeuf pour chaque « coco »
Lorsqu'on nous demande de vérifier la composition des recettes cuisinées pour les enfants et le personnel en service de garde, nous remarquons souvent que la quantité d'œufs utilisée pour un repas principal ne répond pas à leurs besoins nutritionnels.
Combien d'œufs devrait-on retrouver dans une recette de repas principal?
Une portion du Guide alimentaire canadien équivaut à quoi?
Selon le Guide alimentaire canadien, deux œufs correspondent à une portion du groupe des viandes et substituts.*
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Nombre de portions de viandes et substituts par jour
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Enfant de 2 à 5 ans
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1 portion par jour
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Adulte
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2 à 3 portions par jour
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*1 portion = 2 oeufs
En réalité au service de garde...
En gardant en tête que l'enfant et l'adulte consomment environ 50 % de leurs besoins nutritionnels au service de garde, on conclut que l'enfant devrait recevoir au moins une demi-portion de viandes et substituts et que l'adulte devrait recevoir au moins une portion de viandes et substituts.
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Nombre de portions de viandes et substituts
offertes en service de garde
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Enfant de 2 à 5 ans
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1/2 portion par jour
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Adulte
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1 à 1 1/2 portion par jour
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Offrir en service de garde au moins un œuf par enfant - 1/2 portion = 1 œuf
Offrir en service de garde au moins 2 œufs par adulte - 1 portion = 2 œufs
(P.-S. Pour les enfants de 1 à 2 ans, on compte également 1 œuf par enfant)
Un exemple
Si l'on cuisine des quiches dans un service de garde où il y a 80 enfants et 20 adultes, on devrait retrouver au total 80 œufs pour les enfants (1 œuf par enfant) et 40 œufs pour les adultes (2 œufs par adulte). Donc, pour nourrir l'ensemble des enfants et du personnel, il faut au moins 120 œufs. Si une responsable de service de garde en milieu familial cuisine pour 6 enfants et elle-même, on devrait retrouver au moins 8 œufs dans la recette (1 par enfant et 2 par adulte).
Qu'est-ce qu'on fait si ce n'est pas possible d'offrir un œuf par enfant et deux œufs par adulte?
S'il est impossible d'inclure dans une recette le nombre d'œufs requis pour l'ensemble des bouches à nourrir, on pourrait, par exemple, ajouter du poulet dans une salade de couscous qui accompagne ce mets. En ajoutant cette portion supplémentaire du groupe des viandes et substituts, on comble le manque d'œufs. On pourrait également offrir une trempette de légumineuses en collation d'après-midi. En fait, il faut compléter la partie manquante soit au repas ou à la collation avec des aliments qui proviennent du groupe des viandes et substituts (attention, le fromage ne fait pas partie du groupe des viandes et substituts!)
Nathalie Regimbal Dt.P.
Christine Gadonneix
Diététistes/Nutritionnistes chez Manger Futé
Avril 2011
Les nutritionnistes de Manger Futé fournissent du coaching pour l’élaboration d’une politique alimentaire adaptée au milieu pour définir rapidement les orientations. Elles analysent les menus et elles forment les responsables de l’alimentation, les RSG, les conseillères pédagogiques et les agentes de conformité pour s’assurer d’offrir aux enfants des menus savoureux qui respectent les recommandations du Guide alimentaire canadien et les exigences du milieu. Elles offrent également des ateliers et des conférences pour les enseignantes, les éducatrices et les parents afin de les soutenir dans leur rôle et responsabilité relativement à l’adoption de sains comportements alimentaires chez les enfants.