Période printanière et sommeil de bébé

Période printanière et sommeil de bébé

Avec l’arrivée de la belle saison et d’un plus grand nombre d’heures d’ensoleillement, certains enfants rechignent pour aller dormir alors qu’il fait clair à l’extérieur. En effet, s’endormir devient plus difficile lorsque le soleil est présent… quel que soit l’âge!

Nous savons maintenant que la lumière, plus particulièrement celle du soleil, agit grandement sur le cycle veille-sommeil. C’est donc par le degré d’exposition à la lumière que sont déterminés les épisodes de sommeil et d’éveil jouant un rôle important sur la sécrétion de la mélatonine, hormone produite par la glande pinéale (également appelée épiphyse). La sécrétion de mélatonine est inhibée durant le jour et stimulée durant la nuit, d'où ses autres noms : hormone du sommeil ou hormone de l'obscurité. Par l'intermédiaire de la mélatonine, l'épiphyse informe le cerveau sur les durées relatives des heures d'obscurité et d'éclairage sur une période de 24 heures (cycle journalier), mais aussi pendant toute l'année (cycle saisonnier). Voilà pourquoi s’endormir devient plus difficile pour les enfants qui se couchent avant le soleil. Cela explique aussi pourquoi une toile opaque dans la fenêtre devient essentielle, particulièrement pendant les mois d’été, alors que le soleil se couche plus tard, mais se lève aussi plus tôt.

Les enfants ont les mêmes besoins en sommeil durant la période printanière que durant les mois hivernaux. Toutefois, inutile de compter sur eux pour nous faire part de leur besoin en sommeil; rares sont ceux qui admettent leur état de fatigue. Voici certains signes très révélateurs du besoin de dormir chez un enfant.

1- Observez son visage :

La fatigue s’exprime tout d’abord sur le visage. Impossible de se méprendre sur la raison des bâillements successifs. Lorsque l’enfant se frotte les yeux et son regard devient vague, il a manifestement besoin de se reposer. Attention! plus vous retardez la mise au lit, plus il pourrait mettre du temps à s’endormir!

2- Observez son corps :

À mesure que la fatigue augmente chez l’enfant, sa température corporelle s’abaisse. Cela l’incite à restreindre ses mouvements, à se pelotonner. Il cherche le confort. Sa posture change, se ramollit. Voilà pourquoi plusieurs tombent endormis dans la chaise haute dans l’attente du repas du midi. Si cela se produit dans votre milieu de garde, c’est que la sieste en matinée a été trop courte. Par ailleurs, l’enfant devient de plus en plus maladroit; il se heurte et tombe plus souvent, ses mouvements sont lents et il manque de coordination. Il doit fournir des efforts accrus pour terminer ce qu’il entreprend ou, à l’inverse, il devient très agité, avec des mouvements saccadés chez les plus jeunes ou une incapacité à se détendre chez les plus vieux qui courent à gauche et à droite. C’est ce qu’on appelle l’énergie du désespoir… pour ne pas tomber endormi lors d’un arrêt. 😉

3- Observez son comportement :

La fatigue se manifeste également par un comportement désagréable. L’enfant se frustre plus facilement. La plupart des stimulations qui lui plaisent normalement ne l’intéressent plus. Il se désintéresse progressivement de tout, se concentre plus difficilement. Les pleurs (parfois sans larmes), signes de fatigue encore plus évidents, se font entendre. Évidemment, si on ne couche pas l’enfant, ces derniers vont nécessairement s’accentuer.

4- Observez ses nuits

Si les parents vous témoignent que les nuits de leur enfant se dégradent, par exemple si des pleurs apparaissent au coucher, si des éveils nocturnes de courte ou longue durée surviennent, si un éveil trop matinal se manifeste ou si encore des pleurs « agrémentent » son réveil, c’est que l’enfant est en manque de sommeil.

La belle saison incite à sortir et à profiter de cette température si longtemps attendue durant les mois d’hiver. Cependant, nous devons faire preuve de vigilance, car des périodes d’éveil trop longues (ou des siestes trop courtes) finissent par « couter » cher dans l’harmonie du groupe durant la journée, tout aussi bien que durant les périodes de sommeil.

Bon printemps!

Brigitte Langevin, auteure et conférencière
Experte en éducation au sommeil
Coach en PNL
www.brigittelangevin.com 
https://www.facebook.com/bonneshabitudesdesommeil/

Un enfant qui dort bien est joyeux… et ses parents heureux!

Auteure de plusieurs livres dont : Sommeil - boite à outils aux Éditions de Mortagne

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