Les besoins des enfants… à besoins particuliers
Les enfants ayant des besoins particuliers ont les mêmes besoins fondamentaux que les enfants neurotypiques (sans diagnostic) : manger, boire, dormir. De plus, ils ont besoin de se sentir physiquement en sécurité, mais aussi psychologiquement, c’est-à-dire de se sentir aimés, inclus et considérés.
Cependant, il se peut que la façon d’exprimer ces besoins et les stratégies employées pour les combler soient différentes.
Exprimer les besoins physiques
Un enfant de 5 ans sans diagnostic pourra exprimer verbalement un besoin physique. Par exemple, il pourra dire : « J’ai soif! » De son côté, un enfant ayant un diagnostic affectant ses capacités langagières pourrait ne pas être en mesure de formuler cette demande. S’il a des atteintes cognitives et sensorielles, ce même enfant pourrait, à la limite, ne pas être en mesure de ressentir la sensation de la soif, même si son corps a besoin d’être hydraté. Il pourra donc, entre autres, ressentir un mal de tête ou se sentir irritable et ainsi se désorganiser en faisant une crise, en pleurant, etc.
Comprendre les besoins
À la base, son besoin était le même que celui de l’enfant pouvant identifier ses besoins et les verbaliser, mais la façon de le manifester a différé. Il est normal qu’une éducatrice ne puisse décoder, de prime abord, un besoin non verbalisé ou non exprimé de manière typique.
Avec le temps, ce décodage des besoins se raffinera. Il est aussi possible d’en discuter avec les parents afin qu’ils puissent vous aiguiller quant aux manifestations des besoins de leur enfant. Après tout, ils le connaissent bien!
Les besoins psychologiques
En ce qui a trait aux besoins psychologiques, une fausse croyance veut que les enfants ayant un diagnostic, surtout l’autisme, soient « dans leur bulle » et insensibles aux autres. Il n’y a pas plus faux.
Les enfants TSA (Trouble du spectre de l’autisme) développent un lien d’attachement avec leurs donneurs de soins, que ce soit leurs parents, leurs frères et sœurs, les membres de leur famille élargie ou leur éducatrice. Il se peut que l’enfant TSA ne soit pas affectueux, qu’il évite le contact visuel (trop déconcentrant!) et qu’il n’aime pas les câlins (allo, les surcharges sensorielles!). Cela ne signifie cependant pas qu’il n’a pas besoin d’être encouragé, que ce soit via un sourire, une tape dans la main ou un pouce en l’air. Ce qui importe, c’est de respecter les limites de l’enfant (comme n’importe quel enfant dans le fond).
Pour conclure
Il importe de se rappeler que les besoins de base de tous les enfants, voire tous les êtres humains, sont les mêmes, malgré le fait qu’ils soient exprimés différemment et avec une intensité variable d’une personne à l’autre. Chaque personne, chaque enfant est unique – même nous!
Stéphanie Deslauriers