Que faire quand tous les symptômes se ressemblent?
Vous êtes peut-être déjà tombée sur un ou deux articles (oui, il y en a plusieurs…) qui mentionnaient que mes enfants sont la source principale de mes articles. Encore une fois, le fil conducteur reste le même…
La semaine dernière, lors d’une rencontre importante qui visait à dresser le portrait de mon enfant (ses forces, ses défis, les particularités du quotidien), j’ai vraiment pris conscience qu’il n’est pas toujours facile de départir ce qui appartient à quoi… Les symptômes que l’on observe peuvent être associés à tellement de suppositions, d’impressions, de diagnostics. Comment s’y retrouver? Maman-éducatrice que je suis, j’ai moi-même bien de la difficulté à m’y retrouver. Cordonnier mal chaussé qu’ils disent… C’est vraiment ainsi que je me suis sentie.
D’abord, je me suis posé la question suivante : quel est le but de cette démarche? La réponse a été spontanée : aider mon fils. Est-ce qu’on veut un diagnostic officiel? Pas nécessairement. Je veux des réponses à mes questions. Quelle est la source des comportements que j’observe, ceux que je dois gérer quotidiennement? TDAH, anxiété, opposition? On ne le sait tout simplement pas pour le moment.
Vous vous êtes peut-être déjà sentie ainsi avec un enfant fréquentant votre service de garde : un peu perdue à travers divers symptômes observés, sans trop savoir pourquoi. C’est normal, mais comment réussir à y voir clair?
Il est important de comprendre dès maintenant que seul un professionnel peut confirmer ou infirmer un diagnostic quelconque. Il faut donc faire preuve d’une extrême délicatesse quand on suppose qu’un enfant a certaines difficultés. Vous pouvez avoir un doute, une impression, mais tant qu’un professionnel n’a pas fait une évaluation complète, vous ne pourrez confirmer quoi que ce soit.
Agir sur les symptômes, les comportements que vous observez. Si, par exemple, l’enfant est anxieux devant une situation, prendre le temps de le rassurer. S’il est agité ou a de la difficulté à demeurer assis, mettre des moyens en place pour l’aider. Toutes vos interventions auprès de l’enfant ne pourront en aucun temps lui nuire.
Discuter ouvertement avec les parents. Les comportements/symptômes que vous observez sont probablement présents à la maison aussi. Travailler ensemble pour établir un plan de match et identifier des trucs à mettre en application avant que l’évaluation soit terminée. Cela pourra possiblement faciliter un peu votre quotidien et grandement aider l’enfant.
Participer à la cueillette d’informations. Noter les comportements observables et mesurables afin de compléter certaines informations qui seront pertinentes lors de l’évaluation. Il se peut que vous deviez être impliquée à une étape quelconque du processus. Avec l’approche écosystémique, tous les agents qui gravitent autour des enfants sont sollicités.
Parfois, on ne sait pas trop comment agir. On a peur de trop en faire ou de ne pas en faire assez. Un enfant à besoins particuliers aura probablement beaucoup d’impact sur votre quotidien. Agissez avec votre gros bon sens et faites-vous confiance tout au long des étapes à venir.
Maude Dubé, éducatrice spécialisée