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Dans l’attente d’un diagnostic

Vous vous êtes inquiétée et vous aviez raison sur certains points. Vous avez entamé des démarches et elles suivent leur cours… Vous n’avez pas encore de réponses, que de multiples questions. Cette situation vous dit quelque chose? Je vous affirme que je vous comprends.

 

Cet article, je l’écris en portant deux demi-chapeaux : celui d’intervenante, mais aussi celui de maman. Il n’est pas nécessaire d’avoir vécu toutes les problématiques pour comprendre et bien intervenir, mais vivre une situation similaire amène la compréhension à un autre niveau.

 

Que vous soyez une maman, une éducatrice ou une intervenante, être dans l’attente d’un diagnostic peut amener son lot de vagues, de questionnements, voire de soulagements. Enfin, pour une fois, quelqu’un vous a entendue et souhaite vous donner des réponses. Que le diagnostic tombe ou non, aller au bout des évaluations permet de faire tomber la pression et de voir enfin, une lumière au bout du tunnel. Peu importe le diagnostic attendu, la période d’attente peut être source de stress, de questionnements.

 

Comment pouvons-nous mieux vivre cette période d’attente?

 

Allez-y avec les informations que vous détenez.

Personne ne peut poser de diagnostic sans avoir un titre professionnel et le droit de le donner. Malgré tous les soupçons, toutes les observations, il faut faire preuve de prudence. TDAH, trouble d’opposition, anxiété généralisée… les symptômes peuvent se ressembler. Comment y voir clair? Seulement avec l’évaluation et les résultats qui en découleront. En attendant, allez-y avec les informations que vous avez. Continuez en quelque sorte le travail que vous faites déjà ou expérimentez de nouvelles méthodes en « supposant » que l’enfant aura un certain diagnostic. Utilisez le plan d’intervention le plus récent du professionnel qui a déjà évalué l’enfant, mais fiez-vous aussi à vos observations en lien avec les méthodes qui fonctionnent et celles qui fonctionnent moins bien. Bref, continuez ce que vous faites déjà et dites-vous que les réponses viendront bientôt.

 

Ne changez pas vos stratégies avec l’enfant

 

Le sujet a été vaguement abordé dans le paragraphe précédent. Préservez, gardez, maintenez vos mêmes méthodes d’intervention sans tenter de trop changer. Pourquoi? On ne voudrait pas faire vivre un changement à l’enfant, car cela pourrait avoir une conséquence sur son comportement. Ce qu’on veut lors de l’évaluation c’est d’avoir les observations les plus fidèles aux comportements de l’enfant et non l’inverse. L’évaluation apportera son lot de réponses, mais aussi un plan d’intervention. Vous aurez peut-être à ce moment à changer ou à modifier certains aspects de vos interventions. Si un enfant vit trop de chamboulements dans la même période, cela aura un effet négatif sur ses possibles réactions. Attendez l’évaluation qui vous proposera diverses interventions et des façons de faire propres à l’enfant, à ses forces et à ses défis.

 

Parlez de vos inquiétudes

 

Un processus d’évaluation, c’est long, c’est déstabilisant, c’est insécurisant. Souvent, on ne sait pas trop quelles seront les étapes qui suivront. Parlez-en avec le parent et avec les professionnels afin de vous faire rassurer. Afin de pouvoir être une alliée importante pour l’enfant, vous devez d’abord être rassurée.

 

Fiez-vous aux parents

 

Dans le contexte de votre travail, bien que vous soyez présente et bien impliquée auprès des enfants, les « premiers répondants » pour l’enfant demeurent les parents. Ils sont vos alliés principaux, ceux vers qui vous devez vous tourner pour connaitre la suite de l’évaluation et les étapes à suivre. Bien que vous soyez peut-être interpelée à différents moments, les parents demeureront les principaux répondants. Faites-leur confiance.

 

Je me permets ici un petit témoignage de maman… de maman en attente d’une évaluation pour son enfant. Mon grand de 10 ans présente de nombreux comportements qui affectent son fonctionnement et ses apprentissages scolaires. Bien que plusieurs demandes aient été faites par le passé, ce n’est que maintenant, à l’âge de 10 ans, que nous aurons enfin une évaluation auprès d’un psychologue qui infirmera ou confirmera un diagnostic quelconque : TDAH, anxiété, opposition, impulsivité… Bref, on ne le sait pas pour le moment. En attendant, on doit composer à la maison et à l’école avec divers comportements plus ou moins dérangeants. La quantité de patience est, soyons honnêtes, inversement proportionnelle à la « quantité » de comportements impulsifs dans sa journée. Je demeure consciente qu’un diagnostic tombera peut-être… Savez-vous ce qui me rassure? C’est que j’aurai ENFIN des réponses. Trop souvent, j’ai eu l’impression de nager dans le vide, de tenter des interventions aux résultats variables. Trop souvent je me suis posé la question suivante : est-ce parce qu’il n’est pas CAPABLE de s’arrêter ou est-ce parce qu’il teste mes limites? Bien que mon garçon reste toujours mon petit garçon plein d’amour, les réponses à toutes ces questions me permettront enfin de pouvoir travailler sur la bonne cible, de savoir exactement sur quoi travailler sans avoir peur d’atteindre constamment son estime de lui-même ou me remettre en question. L’estime de soi du parent est aussi importante que celle de l’enfant, mais on l’oublie trop souvent. Je vous tiendrai au courant de la suite dans les prochains mois.

 

Maude Dubé, éducatrice spécialisée


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