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Accompagner un enfant qui présente du mutisme sélectif

Bonjour,

 

Je suis stagiaire en éducation spécialisée dans le CPE Ma Licorne. J'ai un cas de mutisme sélectif et je ne sais pas vraiment comment intervenir. 

 

Pouvez-vous m'aider? Aussi, je serais contente d'avoir des grilles de toutes sortes sur le développement de l'enfant. 

 

Merci de votre aide. 

 

Mylène L.
ASQ, Brigance, Les cahiers d’apprentissage  


Bonjour Mylène,

 

Pour répondre à votre première question, j’ai moi aussi travaillé avec un enfant qui présentait du mutisme sélectif d’âge scolaire et je peux vous comprendre face à votre questionnement sur vos interventions.

 

Travailler avec un enfant qui présente du mutisme demande beaucoup de patience de la part des adultes et de l’acceptation face à son trouble. Le mutisme sélectif est un trouble anxieux chez l’enfant qui est caractérisé par une incapacité de parler devant d’autres personnes.

 

L’enfant a, la plupart du temps, le gout de parler, mais son anxiété est si grande et envahissante qu’il se sent incapable de le faire. Ces enfants peuvent sembler dénués d’expression et d’émotion. Les relations sociales sont très difficiles et ils s’isolent socialement pour éviter de vivre cette anxiété.

 

Afin d’aider l’enfant à surpasser cette anxiété, l’important serait d’accroitre la confiance en soi dans les situations sociales et de diminuer l’anxiété chez l’enfant. Pour avoir confiance en soi, l’enfant doit vivre des réussites sociales.

 

Afin de diminuer l’anxiété chez l’enfant, l’adulte peut adopter certains comportements qui pourraient faciliter le tout : encourager l’enfant, le respecter dans son rythme, ne pas insister sur ses erreurs, éviter les remarques désobligeantes, soutenir l’enfant, l’accompagner dans ses démarches. Toutes ces techniques auront pour effet de diminuer l’effet du poids de tous les adultes qui lui demandent de parler sur les épaules de l’enfant.

 

Pour aider le plus possible l’enfant, je vous propose un petit plan d’intervention que vous pourriez essayer de mettre en application. Premièrement, le plus important est de créer un lien de confiance avec l’enfant. Accepte-t-il de vous parler? A-t-il confiance en  vous? Cela sera votre point de départ. Ensuite, posez-vous la question suivante: y a-t-il un moment où c’est plus facile pour lui de parler devant les autres? N’oubliez pas, il faut qu’il vive des succès. Une fois tout cela établi, vous pourriez mettre en application les étapes suivantes. C’est la technique du 3F que j’expérimente souvent avec les enfants en difficulté de langage. Chaque étape peut être mise en application aussi longtemps que nécessaire.

 

Étape 1 

Faire à la place de… Par exemple, le lundi matin à la causerie, les enfants racontent leur fin de semaine. Vous vous entendez avec les parents pour qu’ils vous communiquent quelques détails au sujet de la fin de semaine de l’enfant. À la causerie, lorsque c’est le tour de l’enfant de parler, vous répondez à sa place. Vous lui donnez le modèle verbal, avec des mots simples. Vous pourriez lui demander de répondre par un signe de tête, oui ou non, aux questions que vous lui posez.

 

Étape 2

Faire avec… Après quelques semaines, vous posez des questions à l’enfant ou faites l’ébauche de la phrase pour l’inviter à parler de sa fin de semaine : « Tu es allé à la _________ avec ____________. » Au fur et à mesure des progrès de l’enfant, diminuer progressivement votre aide. Vous dites de moins en moins d’indices pour inviter l’enfant à en dire davantage.

 

Étape 3 

Laisser faire… À cette étape, l’enfant est capable de raconter seul sa fin de semaine. Avant de se rendre à cette étape, cela peut être plutôt long.

 

Une fois ces étapes parcourues pour un moment de vie, recommencez avec un autre moment de vie (demander de l’aide lors de l’habillement, lors du diner, lors d’un bricolage, jeu de groupe, etc.) D’après moi, le premier moment de vie sera plus long et une fois que l’enfant aura réussi avec succès ces étapes, la généralisation sera un peu moins longue. N’oubliez jamais, il faut de la patience et surtout, respecter l’enfant. Il a besoin de se sentir en confiance.

 

Pour votre deuxième question concernant les grilles de développement, j’utilise fréquemment trois grilles de développement différentes.

 

L’ASQ : Age Stage Questionnary. Cet outil comporte 19 grilles pour les enfants de 0 à 5 ans divisées sur 6 aspects différents du développement. Elles sont très détaillées et on y retrouve beaucoup d’éléments. Elles peuvent servir pour faire du dépistage pour un soupçon de retard quelconque. Elles peuvent aussi servir de guide pour établir des activités de stimulation pour un groupe d’âge spécifique.

 

Brigance, l’inventaire du développement de l’enfant de 0 à 7 ans. Elle est souvent disponible dans les CPE. Elle est divisée en deux sections : des explications détaillées sur les différents aspects du développement selon l’âge spécifique et des grilles d’observation.

 

De plus, educatout.com offre des cahiers d’apprentissage très détaillés sur différents aspects de l’enfant. Ils sont faciles à remplir et très complets.

 

Je vous suggère aussi d’en discuter avec votre aide pédagogique ou la coordonnatrice de votre CPE. Elles utilisent peut-être déjà des grilles d’observation qui pourront vous être utiles.

 

J’espère avoir répondu à vos questions et bonne chance dans toutes vos démarches…

 

Maude Dubé, éducatrice spécialisée


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