Contrôler le niveau de bruit, un élément essentiel au bienêtre
Le nombre d’enfants, les jouets bruyants, les pleurs, les cris et les rires contribuent tous à hausser le niveau de bruit dans les services de garde. Une exposition continue et prolongée à un niveau de bruit élevé constitue une des principales sources de stress en milieu de garde. Outre l’augmentation du stress, le niveau de bruit peut aussi agir sur les comportements des enfants et avoir un impact significatif sur leur bienêtre, mais aussi sur le vôtre.
Puisque nous n’avons pas tous le même seuil de tolérance au bruit, vous n’avez peut-être jamais pris le temps d’observer à quel point le bruit est présent dans votre quotidien. Je vous propose donc de prendre le temps, à différentes occasions dans la journée, de vous arrêter pour écouter les bruits environnants. Ensuite, entrevoyez la possibilité d’éliminer certains bruits et réfléchissez aux solutions à apporter pour les réduire ou les contrôler.
Toutefois, avant de dépenser des sommes excessives pour l’achat de panneaux acoustiques pour insonoriser votre salle de jeu, commencez par envisager des moyens plus simples pour réduire le niveau de bruit et ainsi contribuer à réduire ses effets néfastes. Prenez connaissance des éléments de la liste ci-dessous et voyez comment vous pourriez les appliquer à votre milieu.
Des comportements à privilégier pour diminuer le niveau de bruit ambiant
- J’utilise la radio ou la télévision à des fins pédagogiques seulement et ce, sur une base occasionnelle.
- J’évite d’utiliser de la musique comme bruit de fond.
- J’éteins la radio lorsque les enfants sont endormis pour la sieste.
- J’organise l’espace en coins de jeu afin de diminuer le nombre d’enfants présents en même temps dans un même coin.
- Je crée des divisions de manière à limiter les aires ouvertes.
- Je suis stratégique dans mes choix de jouets (les voitures avec des pneus en caoutchouc sont moins bruyantes).
- Je choisis des jouets ayant un volume réglable.
- Je sors les instruments de musique lors d’activités spéciales au lieu de les rendre disponible en permanence.
- J’ai plusieurs exemplaires des jouets populaires pour limiter les frustrations et réduire le nombre d’interventions.
- Je tamise les lumières pour favoriser un climat calme.
- J’ai suspendu des morceaux de tissu au plafond pour délimiter le coin calme et absorber le bruit.
- J’utilise des tapis dans les coins de jeu plus bruyants (ex. : tapis de voiture, tapis en mousse, etc.).
- J’ai placé des balles de tennis sous les pattes des chaises et des tables.
- J’utilise une nappe en vinyle avec envers de mousse sur la table lors des repas et des activités.
- J’organise l’horaire de manière à alterner les activités bruyantes et calmes.
- Je planifie des activités favorisant la communication non verbale (ex. : mimer, lire sur les lèvres).
- J’agis comme modèle en baissant la voix pour m’adresser aux enfants de manière à les inciter à faire de même.
- Je m’approche des enfants pour m’adresser à eux plutôt que de leur parler de l’autre bout de la pièce.
Geneviève Beaudet, ps. éd.