Le rôle de l’imitation dans l’apprentissage des poupons et des trottineurs
Cette semaine, j’ai décidé de vous parler des enfants qui imitent les autres, que ce soit les adultes ou leurs pairs. Je vais vous expliquer, concrètement, les bienfaits de l’imitation chez les tout-petits, et ce, dans leurs apprentissages au quotidien.
Très tôt, on remarque que les poupons réagissent aux différentes mimiques des adultes. Éventuellement, en plus de réagir, les poupons se mettent à imiter ce qu’ils voient. Par exemple, un sourire de la part d’un adulte peut engendrer un sourire de la part d’un poupon. De même, si un adulte ouvre sa bouche, un poupon peut faire la même chose pour reproduire ce qu’il voit. Au départ, ce type d’imitation chez les poupons se dit non volontaire; on parle plutôt de neurones qui s’activent à la vue d’expressions ou d’émotions. C’est en vieillissant que l’imitation devient volontaire.
Dans leurs apprentissages au quotidien, on voit les poupons utiliser leurs 5 sens, mais on les voit aussi imiter et reproduire ce qu’ils voient, ce qu’ils vivent.
C’est en observant leur entourage, les différentes actions présentes dans leur quotidien, que petit à petit les poupons s’imprègnent de ces différentes perceptions qui, par la suite, feront en sorte qu’ils seront en mode imitation. L’un des premiers gestes que les poupons sont habiles à reproduire est le « bravo ». Un adulte tape des mains devant un poupon et on aperçoit ensuite ce dernier avoir de la facilité à reproduire ce geste avec ses mains. C’est la même chose pour le jeu de coucous; les poupons deviennent habiles à cacher leurs yeux, comme le fait un adulte pour faire des coucous.
On peut remarquer que les enfants, en grandissant, deviennent de plus en plus habiles à reproduire et imiter des gestes, des mimiques et des actions. Ils le font dans l’immédiat, c’est-à-dire dès qu’ils voient une action devant eux. Un peu plus tard, lorsqu’ils deviennent des trottineurs, on peut remarquer que les enfants reproduisent des actions et des gestes, mais sans les avoir vus dans le moment présent. Par exemple, un trottineur qui se trouve dans le coin cuisine peut se mettre à brasser dans un contenant à l’aide d’un ustensile de jeu. Il reproduit alors une action qu’il a déjà vue lors d’une période de jeux libres.
Le jeu par imitation prend rapidement une plus grande place au fur et à mesure que les tout-petits vieillissent.
Voyons maintenant, en terminant, les bienfaits de l’imitation chez les tout-petits.
- Par l’imitation, les tout-petits peuvent développer certaines compétences sur le plan social, par exemple la capacité à saluer les autres.
- Leur langage est stimulé en imitant les sons et les mots qu’ils répètent au quotidien.
- Devant l’imitation d’actions simples et d’actions plus complexes, les enfants développent leur motricité globale. Par exemple, les petits peuvent essayer de sauter à pieds joints parce qu’ils ont vu un plus grand le faire.
- Plusieurs compétences sur le plan cognitif, comme la mémoire, la concentration ainsi que la résolution de problèmes et de conflits, sont aussi développées par les gestes d’imitation des tout-petits.
- Même si on parle d’imitation comme prémisse, on peut constater que la créativité est mise en avant par les enfants.
Faire comme l’autre ainsi qu’essayer de reproduire ce qu’ils voient et entendent sont de petites actions qui sont considérées bénéfiques pour les poupons et les trottineurs. L’imitation est d’abord basique pour ensuite prendre une place prépondérante dans le quotidien des enfants. On voit les gestes se décomposer et comporter une plus grande complexité à mesure que les enfants grandissent.
Isabelle Rainville
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