Être remplaçante à la pouponnière

Être remplaçante à la pouponnière

Le travail d’éducatrice-remplaçante à la pouponnière demande une bonne capacité d’adaptation pour partager la vie de ces tout-petits.

Une remplaçante doit avant toute chose savoir se mettre en mode « écoute et observation » pour pouvoir s’adapter rapidement au monde des poupons. Vous devez avoir des connaissances de base en lien avec les poupons pour réussir à répondre à leurs différents besoins.

Par ailleurs, vous devez savoir respecter le rythme des petits et leur laisser du temps pour s’adapter à vous.

Lorsqu’une nouvelle éducatrice débarque dans une pouponnière, la stabilité des poupons est inévitablement affectée. Malheureusement, un lien d’attachement ne peut se bâtir en une seule journée; cela fait en sorte que vous pourriez vous trouver devant des enfants vivant de l’insécurité, des tout-petits qui sont quelque peu déstabilisés.

Je vous propose donc quelques petites pratiques toutes simples à mettre en avant. Celles-ci ne feront certainement pas de miracles, mais elles pourraient tout de même vous faciliter la tâche lors d’un remplacement dans un groupe de poupons.

• En premier lieu, lorsque c’est possible et surtout lorsque c’est votre première fois dans un nouveau milieu, essayez de voir quelle est la routine de la pouponnière, le fonctionnement de celle-ci. À plusieurs endroits, vous remarquerez que les éducatrices ont créé des guides, des feuilles de routines, un kit de survie de la remplaçante. Ces outils servent justement à vous aider à bien cerner le groupe qui vous attend, à vous familiariser avec les enfants et à vous faire une idée générale du milieu.
  
  
• Lorsque vous êtes appelée pour une journée de remplacement dans le groupe des poupons, planifiez d’arriver quelques minutes en avance pour avoir le temps d’aller voir le local de la pouponnière, de vous familiariser avec ce nouvel aménagement, mais aussi de rencontrer les enfants que vous ne connaissez pas et de les observer un peu avant de commencer la journée.
  
  
• Lorsque vous entrez dans une nouvelle pouponnière, vous devez le faire tout en douceur. Approchez-vous doucement des enfants et entrez en contact avec eux en leur parlant avec une voix douce et apaisante.
  
  
• Mettez-vous à la hauteur des tout-petits. Si vous sentez qu’un enfant est plus craintif lorsque vous vous approchez de lui, restez en retrait, mettez-vous à sa hauteur et parlez-lui à distance.
  
  
• Allez vers les enfants qui vous démontrent une certaine ouverture. En créant un contact avec ceux-ci, les poupons plus craintifs pourront vous observer. Ils verront que vous ne représentez aucunement une menace pour eux.
  
  
• Prévoyez une petite chanson douce que vous pourrez utiliser pour entrer en contact avec certains. De petits jeux à manipuler et une petite marionnette peuvent aussi être de bonnes idées pour créer des liens et entrer en contact avec les poupons. La nouveauté est souvent attrayante pour les tout-petits.
  
  
• Prenez le temps d’observer les enfants et de leur expliquer qui vous êtes et pourquoi vous êtes là. Approchez-vous des enfants qui le désirent et touchez-les. Si vous sentez que la réception est bonne, demandez-leur si vous pouvez les prendre. Certains seront très réceptifs et vous démontreront de belles façons, de belles mimiques. Avec d’autres, le contact peut se faire plus difficilement.
  
  
• Vous devez savoir respecter le rythme de chacun. Il est important de sécuriser les enfants par vos paroles, par vos gestes. Les poupons sont de petits êtres très observateurs. C’est en vous étudiant qu’ils vont apprendre à vous connaitre et se familiariser avec vous.

En terminant, le premier contact avec de nouveaux poupons n’est pas toujours chose facile. En tant que remplaçante, cela peut vous demander énormément de temps et de patience. Surtout, cela peut nécessiter une excellente capacité d’adaptation. 

Souvent, le fonctionnement à la pouponnière se fait en groupe double; il y a alors deux éducatrices pour une même pouponnière. Cela peut vous permettre de créer des liens avec les petits qui sont plus réceptifs et de laisser du temps à ceux qui le sont un peu moins, puisqu’une éducatrice qu’ils connaissent bien peut prendre la relève.

Isabelle Rainville

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