
La peur du noir
Une petite ville bien tranquille.
Une jolie maison comme un cocon.
Deux parents fous d’amour pour leur enfant.
Une gentille fillette nommée Daphnée
qui a peur le soir
quand, dans la maison-cocon,
il fait noir.
La maman se désole et s’interroge :
« La petite a vraiment peur, je dois laisser toutes les lumières de la maison allumées au cas où elle doit faire un pipi la nuit. »
Le papa bougonne et ronchonne : « Il n’y a certainement aucun danger ici et pense à la facture d’électricité. »
Daphnée ne sait pas pourquoi elle a peur.
Elle aimerait mieux ne pas avoir peur,
mais si maman laisse les lumières allumées,
c’est qu’il y a peut-être un petit peu de danger.
Une nuit elle fait un rêve étrange.
Elle se retrouve dans une belle forêt magique
et une gentille fée lui parle :
« Bonjour Daphnée, je suis la fée des rêves
et je peux répondre à tes questions. »
Daphnée demande à la fée : « Pourquoi ai-je peur la nuit?
-Daphnée, si tu veux savoir pourquoi tu as peur du noir,
tu dois plonger dans le lac qui est devant toi.
C’est un lac magique. L’eau est très douce et il n’y a pas de plantes pour te chatouiller les orteils ou de gros poissons qui font des bulles, il n’y aura que toi. »
Daphnée aime bien nager, alors, elle ne se fait pas prier pour plonger.
Dès qu’elle met sa tête dans l’eau, elle se met à entendre tous les petits bruits qu’elle entend la nuit dans son lit.
En même temps, elle découvre par magie d’où viennent ces bruits :
br br br... c’est la radio du voisin,
des cris de personnes... c’est la télé dans le salon,
r r r… c’est son papa qui ronfle.
Par la même magie, elle se promène dans sa maison toute noire : pas de monstres, pas de fantômes, pas de lutins.
Il n’y a que ses parents qui dorment dans leur chambre.
Dans son rêve, Daphnée se demande : « Mais de quoi avais-je si peur dans le noir? »
Elle s’éveille de bien bonne humeur ce matin-là.
« Maman, papa, je crois qu’on peut essayer d’éteindre les lumières de la maison, mais juste une à la fois,
peut-être la cuisine, le salon et à la fin, ma chambre.
On pourrait juste laisser une veilleuse dans la salle de bain pour que je trouve le papier hygiénique.
Je pense bien que je n’aurai plus peur le soir quand il fait noir. »
Pour imprimer le personnage de Daphnée
Diane Cloutier