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Le langage avec les trottineurs

Ma dernière chronique abordait le sujet du langage chez les poupons. Cette semaine, le même sujet est abordé, mais en mettant l’accent sur les trottineurs, c’est-à-dire les enfants âgés entre 12 et 24 mois.

 

Chez les trottineurs, le langage est en expansion. Ils s’expriment de plus en plus avec des mots pour se faire comprendre. Si l’on regarde un enfant qui a entre 12 et 24 mois, on peut constater que :

  • lorsqu’il prononce des mots, ces derniers ne sont pas toujours bien prononcés et certains sons peuvent être plus difficiles que d’autres à produire;
  • il exprime ses besoins de plus en plus et de mieux en mieux de façon verbale;
  • il utilise le « non » ainsi que des mots tels que « veux pas » pour s’exprimer;
  • il peut commencer à nommer des objets qu’il voit, des personnes qu’il reconnait, etc.;
  • lorsqu’il entend un son ou un bruit, il est porté à les imiter ou à les répéter;
  • entre 12 et 18 mois, plusieurs nouveaux mots apparaissent et, vers l’âge de 2 ans, les courtes phrases sont de plus en plus présentes;
  • le trottineur comprend de mieux en mieux les questions, les demandes et les consignes;
  • à partir de l’âge de 18 mois environ, le trottineur combine des mots pour en faire de courtes phrases.

En tant qu’éducatrice, il importe que vous vous intéressiez au langage des trottineurs et que vous stimuliez ces derniers. Voici quelques petits exemples de comportements à adopter avec les trottineurs pour y arriver.

  • Encourager différents jeux de rôle et les jeux de « faire semblant ».
  • Faire divers jeux de table, tels que des casse-têtes, des jeux d’emboitement, etc.
  • Faire des jeux qui consistent à remplir et vider divers contenants et encourager les enfants à vous aider lors du rangement.
  • Les chansons et les comptines sont des activités stimulantes, encourager les trottineurs à répéter des mots faisant partie de celles-ci.
  • Encourager tous les types d’activités impliquant de la manipulation.
  • Poser des questions, questionner les enfants, vous intéresser à eux.
  • Raconter des histoires et regarder des images et des livres avec les trottineurs.
  • Lorsque vous entendez un mot qui est mal prononcé chez un trottineur, il est important de répéter le mot correctement sans toutefois reprendre l’enfant et sans lui dire qu’il a fait une erreur.

Voilà donc une liste d’idées pour favoriser la stimulation du langage chez les trottineurs.

Pour terminer, en tant qu’éducatrice, vous devez être alerte face aux trottineurs, porter attention et les observer dans le but de détecter des signaux d’alarme, quelque chose qui cloche chez un enfant.

Vous pourriez vous inquiéter et pousser le tout un peu plus loin si :

  • vous remarquez qu’un trottineur a de la difficulté à suivre les moments de routine au service de garde;
  • un trottineur est incapable de nommer de simples petits objets de son quotidien;
  • un trottineur indique tout ce qu’il désire du doigt, sans toutefois y mettre des mots;
  • un trottineur démontre peu d’intérêt pour le jeu, la manipulation et l’exploration.

Soyez à l’affut de ces signaux qui peuvent mener à la détection d’une problématique quelconque en ce qui concerne le langage chez un trottineur. Prenez toujours votre rôle d’observatrice au sérieux et notez des faits observables. 

 

Isabelle Rainville

 

 


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