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Le consentement chez les tout-petits 

Pour une raison qui m’échappe, nous avons souvent tendance à associer les marques d’affection (câlins, becs, etc.) à des signes de politesse. Pourtant, il n’en est rien!

 

On peut entendre des phrases de ce type :

« Va dire bonjour à Matante Unetelle et lui donner de beaux becs. »

 « On s’en va! Va donner un câlin à Oncle Untel pour lui dire merci! »

 

Aucune marque d’affection ne devrait être forcée chez les enfants. Plusieurs enfants, avec raison, ressentent un grand malaise quand vient le temps de donner des signes d’affection à des personnes qu’ils n’ont pas l’habitude de voir. Cependant, les tout-petits n’ont souvent pas les mots pour exprimer leur malaise, ou encore ils se sentent mal de ne pas acquiescer à la demande de leur parent. Forcer des marques d’affection, c’est dire aux enfants que nous ne respectons pas leurs frontières, leur bulle, et encore moins, le malaise qu’ils peuvent ressentir. Pourtant, les enfants sont en droit de refuser des contacts qui leur font « non ». De plus, ils sont en droit de s’affirmer – cela les suivra pour le reste de leur vie!

 

Cela est aussi vrai avec des personnes que les enfants voient souvent et connaissent très bien – leurs grands-parents par exemple, voire leurs propres parents! Ce n’est pas parce qu’ils ont l’habitude de câlins et de bisous qu’ils sont toujours disposés à en recevoir, tout comme il n’est pas vrai que nous sommes toujours disposés à recevoir les vagues d’amour de nos enfants! Parfois, le moment ne s’y prête pas et nous pouvons le signifier aux enfants, par exemple en disant : « Chéri, laisse-moi terminer mon souper. Ensuite, il me fera plaisir de te donner un câlin. » Nous avons aussi le droit de dire « non ». Lorsqu’on se permet de le faire, on renforce le message en devenant des modèles à suivre.

 

C’est aussi à nous de jouer notre rôle d’adulte si une tierce personne insiste pour donner des câlins ou des bisous à notre enfant. Même si cela peut être délicat, il est important d’expliquer aux autres que si notre enfant ne se sent pas à l'aise, il n’est pas obligé de répondre à la demande. Ce n’est pas être impoli. Au contraire, c’est un beau geste de respect de soi.

 

Laissez les enfants choisir de la façon dont ils veulent saluer ou remercier les gens : une poignée de main, un simple « bonjour » ou « merci », une tape dans la main… Tous ces gestes constituent aussi des signes de politesse, mais ils n’obligent pas les enfants à recevoir une marque d’affection qu’ils ne désirent pas.

 


Amélie Sauvé,
 sexologue M.A


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Auteur

Amélie Sauvé, sexologue M.AAmélie Sauvé, sexologue M.A

Amélie Sauvé, sexologue M.A., est spécialisée dans l’éducation à la sexualité des enfants et des adolescents. Elle fait partie du Centre multidisciplinaire Harmonie, un centre spécialisé en enfance et en famille. Le développement psychosexuel des tout-petits et des jeunes représente aujourd’hui le centre de sa pratique professionnelle.

Diplômée de la maitrise en 2009, elle a travaillé, au cours de sa carrière, avec plusieurs problématiques : violence conjugale, hypersexualisation, sexualisation précoce, abus sexuels (enfants et adolescentes) et comportements sexuels intrusifs (enfants). Elle fait partie de la Clinique d’intervention jeunesse Mana, située à Québec.




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