3 techniques bienveillantes pour accompagner un enfant dans ses peurs
Les peurs, on le sait, sont très fréquentes chez les enfants. Dès l’âge de 8 mois, l’angoisse de séparation survient. Les enfants n’aiment alors pas voir leurs parents partir. Plus tard, les enfants développent tranquillement d’autres peurs : des bruits forts, des chiens, des monstres, des insectes, du noir… Les peurs peuvent être nombreuses et même varier d’un enfant à l’autre. Chez nous, avec ma fille de 2 ans, nous avons vécu une grande phase de peur intense des camions et des trains. Cette peur a été présente pendant plusieurs mois. Graduellement, avec de petites touches de bienveillance et d’accompagnement, nous avons réussi à la calmer. Bien qu’elle ne raffole pas encore de ces gros engins, au moins, les pleurs ont disparu. Pendant un certain temps, je me suis demandé quelle était la meilleure façon de l’accompagner. Comment pouvais-je aider ma fille à comprendre sa peur, l’amener à se sentir accueillie et respectée dans ce qu’elle ressentait? Ci-dessous, vous trouverez les 3 techniques que j’ai utilisées pour l’accompagner en bienveillance dans tout cela.
Accueillir ses peurs
L’enfant a un grand besoin que l’on accueille ses peurs, qu’on l’accompagne à travers celles-ci et qu’on lui donne un sentiment de sécurité. Lorsqu’un enfant partage ses peurs avec vous, il n’a pas besoin de jugement, ni que vous invalidiez les peurs qu’il ressent. Pour lui, elles sont bien réelles. Vous ne pouvez qu’être là, lui ouvrir les bras et votre cœur et lui dire : « Viens, je te comprends… tu as peur des monstres. »
Comment puis-je t’aider?
Pour faire suite à la première stratégie, apprenez à demander à l’enfant comment vous pouvez l’aider à mieux se sentir. L’enfant qui a peur est le seul qui sait réellement ce qui lui ferait du bien. Il n’a pas besoin que vous lui disiez qu’il n’a pas raison d’avoir peur. Les peurs font partie du ressenti, rien de moins. Si un enfant ne peut vous dire ce qui serait aidant, proposez-lui divers trucs : le prendre dans vos bras, respirer ensemble, prendre son doudou, allumer les lumières, etc. (tout cela en fonction des peurs diverses nommées).
L’écouter avec le cœur
Laissez l’enfant vous parler de ses peurs et apprenez à l’écouter avec le cœur. Comment faire? Vous devez faire taire les discours ou les « jugements » en lien avec ce que vous raconte l’enfant. Rappelez-vous que, du haut de ses quelques années, ses peurs sont très vraies à ses yeux. Si l’enfant se sent accueilli, il se sentira en sécurité. Le sentiment de sécurité est important pour un enfant qui a peur. Parfois, vous pouvez même vous demander : « Si j’étais à sa place, comment aimerais-je être accueillie? » Vous aurez ainsi la réponse bienveillante et positive dont vous avez besoin.
Je crois que ce qui est important dans tout cela c’est d’être là pour un enfant qui a peur… Il suffit d’être présente et d’utiliser votre cœur comme moteur d’intervention. Quand j’ai peur, j’aime que l’on me rassure. C’est la même chose pour un enfant. Vous devez donc simplement être là pour l’enfant et accepter ce qui peut se passer dans son petit cœur.
Maude Dubé, éducatrice spécialisée