La routine du repas
La routine du repas est merveilleuse pour certains, moins pour d’autres. Quand tout va bien, cela représente un moment magique qu’on peut utiliser pour échanger avec les enfants. Par contre, lorsque cette routine se passe un peu moins bien, c’est une tout autre histoire. Dans cette chronique qui touche spécifiquement la routine du repas, vous trouverez des trucs pour faciliter l’heure des repas et des collations. Utilisez ceux qui vous conviennent et partagez-les.
Des attitudes de base
Une nutritionniste avec qui je travaille suggère plusieurs trucs de base à appliquer :
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Ne jamais obliger un enfant à manger et surtout, à terminer son assiette. Offrir de la nourriture à l’enfant sans obliger.
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Votre responsabilité est de choisir le menu de l’enfant. Son rôle est de manger la portion dont il a besoin. Vous n’avez aucun contrôle sur la quantité de nourriture qu’il mangera. Un enfant mangera à sa faim, sans pour autant se laisser mourir de faim.
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Même si un enfant ne termine pas son assiette, lui offrir le même dessert que les autres enfants. Ne jamais le priver de dessert.
Outre ces bonnes attitudes à adopter, une routine de vie relative au repas peut être nécessaire pour plusieurs enfants. Je le répète souvent, la routine sécurise les enfants et ils en ont besoin. Educatout a préparé une routine imagée du repas. (Ouvrir routine imagée du repas) Imprimez, plastifiez, découpez et collez les vignettes à l’aide de Velcro. Cette routine vous sera fort utile pour appliquer les recommandations suivantes :
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Tout d’abord, la présenter à vos enfants. L’afficher à la vue des enfants et nommer chaque étape avec eux. J’aime bien utiliser un repère visuel : une image ou une photo de groupe qui pourra être déplacée sur la routine pour indiquer l’activité à réaliser (laver les mains, s’assoir, etc.).
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Ensuite, en début d’utilisation, vous y référer constamment. Lors des premières fois, exécuter la séquence, vous référer au tableau, expliquer où vous êtes rendus dans la routine, etc. Il faut que les enfants s’approprient le tableau.
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Vous pouvez aussi faire des jeux de rôle avec les enfants. Utiliser des poupées, par exemple, et mimer avec les enfants chaque étape; la poupée se lave les mains, mange, etc.
La gestion des comportements à l’heure des repas
Qu’on le veuille ou non, la gestion des comportements s’impose inévitablement à l’heure des repas. Que voyons-nous fréquemment? Il y a des enfants qui se lèvent à répétition, font des blagues ou chantent pendant que les autres mangent. Je vous propose trois trucs à privilégier :
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La méthode 1-2-3 : Cette méthode consiste à donner des consignes à l’enfant et à imposer une conséquence si le comportement persiste. Par exemple, l’enfant fait des blagues et crie pendant l’heure du repas. Donner la consigne à l’enfant : Je te demande de te calmer. Le comportement persiste. Avertissement n° 2 : Je te demande de te calmer. Si tu continues, tu resteras 5 minutes de plus à table. Si le comportement persiste, appliquer la conséquence annoncée. Les premières fois, cette technique peut être exigeante pour les éducatrices. Toutefois, les enfants finiront par vous « croire » et changeront leur comportement pour éviter la conséquence.
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Les tickets modérateurs : Voici une stratégie que j’ai déjà suggérée aux parents qui a porté ses fruits. Cette méthode est applicable avec les enfants qui ont tendance à se lever fréquemment. Remettre à l’enfant 3 billets. L’enfant a 3 chances. À chaque fois qu’il se lève, vous enlevez un billet. Si l’enfant a encore dans ses mains un (ou plusieurs) billet(s) à la fin du repas, le féliciter. Celui-ci a alors droit à une récompense ou un privilège. Cependant, si l’enfant a perdu tous ses billets et qu’il se relève, appliquer une conséquence. Quelle est la conséquence logique au comportement? L’enfant doit demeurer assis à table quelques minutes de plus.
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Le renforcement positif : la stratégie la plus importante pour obtenir un résultat. Vous pouvez féliciter les enfants de leurs efforts, leur remettre un autocollant, faire une activité privilège, etc. Les enfants doivent sentir que vous êtes fière d’eux.
Maude Dubé, éducatrice spécialisée