Les précurseurs du langage chez l’enfant

Les précurseurs du langage chez l’enfant

Dès sa naissance, l’enfant acquiert des habiletés qui lui permettront de développer harmonieusement son langage. Le langage non verbal laissera place, tôt ou tard, à une communication verbale. Toutefois, avant de pouvoir raconter à son parent sa journée à la garderie, l’enfant doit acquérir plusieurs habiletés différentes que l’on appelle les précurseurs du langage. Qu’est-ce que l’enfant doit apprendre avant de pouvoir parler?

Voici une liste des précurseurs que l’enfant doit développer

• Les intentions de communication. Dès sa naissance, l’enfant exprime ses intentions de communiquer aux adultes par ses pleurs, ses cris, ses sourires. Les intentions de communiquer sont caractérisées par tous les moyens que l’enfant prend pour entrer en relation, en communication avec les autres pour diverses raisons. Les enfants doivent avoir le gout, l’envie de communiquer avec les autres.
• La verbalisation, les babillages. Tôt dans la vie, les enfants font des sons et des bruits avec leur bouche : des « aaaaaa », « babababab », etc. Ils découvrent leur voix. Ils doivent aussi commencer à enchainer ces sons pour éventuellement produire des syllabes et des mots.
• Imitation verbale et motrice. Cela est caractérisé par la capacité à imiter les sons, les mots (imitation verbale) et les gestes (imitation motrice) que les autres font.
• La compréhension non verbale. C’est la capacité de l’enfant à comprendre le monde qui l’entoure ainsi que les gestes et les comportements des adultes. Des gestes comme « byebye » ou un signe de non de la tête seront compris avant les premiers mots. Ce précurseur est important pour comprendre le vocabulaire, le lien entre l’objet qu’il voit et le mot que vous prononcez.
• Le tour de rôle. Cela implique être capable de jouer et parler à tour de rôle, chacun son tour. Le tour de rôle est essentiel pour une communication future. Parler en même temps qu’un autre rend la communication impossible.
• L’attention conjointe. C’est le fait que l’enfant doit regarder la même chose que vous : un objet, une image ou une personne.
• La permanence de l’objet. C’est la capacité de savoir que quelque chose existe même si on ne la voit pas. Cette capacité évolue tranquillement pour être acquise vers l’âge de 18-24 mois.
• La capacité d’attention. En fait, c’est la capacité de l’enfant à maintenir son attention face à une stimulation pour permettre à celui-ci d’apprendre quelque chose.
• La catégorisation. C’est la capacité de repérer, dans une série d’objets, des caractéristiques communes et de les regrouper ensemble selon une particularité observée.
• Le contact visuel. C’est la capacité à regarder une autre personne dans les yeux pour favoriser une communication, une interaction avec celle-ci.

Ces précurseurs doivent être travaillés en très bas âge. Dès la naissance, plusieurs précurseurs peuvent être stimulés à l’aide d’interactions quotidiennes et d’activités. Surveillez les prochaines chroniques, des activités vous seront proposées pour chaque précurseur du langage. À la prochaine…

Maude Dubé, éducatrice spécialisée

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