10 faits sur les émotions – Partie 1
Avec les enfants, les émotions occupent souvent une très grande place. Les crises de colère, les pleurs, la surexcitation et la peur font fréquemment partie du portrait général. En matière d’apprentissage, les émotions représentent un monde très abstrait pour eux. Cela est parfois aussi vrai pour les adultes. Qu'on le souhaite ou non, les émotions ont un impact sur plusieurs aspects : les conflits avec les autres, les habiletés sociales, le partage, etc. Pour certains enfants, la maitrise de leurs émotions est particulièrement difficile. C'est d'ailleurs ce qui m'a amenée à m'intéresser davantage aux émotions ces derniers temps. À la suite de mes recherches entourant les émotions des enfants, la maitrise de celles-ci et même l'impact des émotions des adultes sur les enfants, j’ai décidé de vous préparer une série d'articles qui toucheront le fabuleux monde des émotions. Pour débuter, voici 10 faits sur les émotions.
- Lorsqu’un enfant vit un trop-plein d'émotions, il y a « déconnexion » entre deux sphères importantes du cerveau : le cerveau limbique (le siège des émotions) et le néocortex (le siège de la réflexion). C'est pour cette raison qu'il est impossible de raisonner un enfant ou même de discuter avec lui lorsqu'il est en crise.
- Plus l'émotion est intense, plus la déconnexion sera importante et plus ce sera long avant que vous puissiez rétablir une connexion entre les deux parties cérébrales.
- Plus l'émotion est intense, plus l'enfant aura besoin de votre aide pour s'organiser.
- Lorsqu’un enfant fait une crise, il est primordial que l’adulte prenne du recul pour se calmer afin d'être apte à aider l'enfant.
- Après une crise, l'enfant peut rester « fragile » pendant quelques heures. Il peut alors être plus sujet à revivre une crise d'émotion trop intense.
- Plus l'enfant est jeune, plus il est submergé par ses émotions et plus le côté « rationnel » tombe en panne souvent.
- Si l'émotion est trop intense, il y a trois (3) différentes façons de réagir qui sont possibles pour l'enfant : la fuite (agitation, se sauve, il est dans la lune), l'attaque (lancer des objets, il frappe, il est en crise) ou « faire le mort » (désactivé, il est figé, vide de toute émotion).
- Apprendre à reconnaitre, nommer et exprimer ses émotions de façon adéquate sont des stratégies à privilégier afin d'aider les enfants.
- Un enfant en crise = il est impossible de lui parler, de lui faire entendre raison. Il vaut alors mieux le laisser se calmer et revenir sur la situation quelque temps après, une fois que la connexion entre le cerveau limbique et le néocortex a été rétablie.
- Toutes les émotions sont saines et normales; nous devons travailler sur les manifestations de celles-ci et les façons de les extérioriser.
Voilà, c'est ce qui fait le tour des 10 premiers faits en lien avec les émotions. Votre curiosité en demande plus? Suivez les prochaines publications, vous pourrez mettre la main sur 10 autres faits sur les émotions.
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Maude Dubé, éducatrice spécialisée
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