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L’enfant qui dit « NON »!

Un enfant qui dit « non », ça vous dit quelque chose? Surement! Très tôt, les enfants comprennent la signification du mot « non ». Ils apprennent aussi très vite à l’utiliser. Pour un adulte, il peut être contraignant de voir un enfant répondre « non » suite à une demande, mais ne trouvez-vous pas cela normal?

 

En tant qu’adultes, il nous arrive de dire « non » aux demandes des autres; il est donc tout aussi naturel que les enfants répondent « non » à quelques-unes de nos demandes. Ceci dit, il faut quand même réaliser que les enfants ne comprennent pas toujours la réalité des adultes. Ils vivent dans leur monde d’enfant où le plaisir est mis au premier plan. De notre côté, nous vivons dans notre réalité d’adulte avec la notion du temps, diverses obligations et une routine.

 

Pourquoi ces petits êtres s’empressent-ils de répondre « non »? Les enfants en bas âge sont extrêmement centrés sur eux-mêmes. Leurs besoins sont prioritaires sur tout le reste. S’ils ont envie de continuer de jouer, tous ceux qui les entourent devraient avoir le même besoin. Il est aussi possible que les enfants qui répondent « non » à une demande aient peur de l’inconnu, peur de l’échec ou encore qu’ils se sentent incapables de réaliser ce qui leur est demandé. Il est alors plus facile de répondre « non » spontanément que de vivre un échec. L’estime de soi de certains enfants peut être diminuée pour diverses raisons. Certains enfants vont alors préférer s’éloigner de toute situation où ils ont l’impression de ne pas pouvoir vivre une réussite. D’autres ont également compris qu’ils obtiendront toute l’attention qu’ils recherchent en s’objectant à toute demande de l’adulte. Trop souvent, peu d’attention est donnée aux enfants quand ils agissent bien. Cependant, on porte rapidement attention aux comportements négatifs. Les enfants comprennent rapidement ce message.

 

Quand les enfants s’opposent, on peut admettre qu’une part de la responsabilité leur revient, mais l’autre partie revient inévitablement à nous, les adultes. Avant de réagir négativement quand un enfant répond « non », il est important de se poser quelques questions. Comment me sentirais-je à la place de cet enfant? Est-ce que j’aimerais obéir à cette demande? L’enfant a-t-il les capacités nécessaires pour réaliser ce que je lui demande? Est-ce que je donne trop de directives à la fois? Est-ce que je l’oblige à obéir? Suis-je un exemple pour l’enfant? Toutes ces questions vous amèneront à réfléchir sur comment vous pouvez intervenir et surtout, comment vous pouvez réagir face à sa réponse négative.

 

Quelques pièges à éviter :

  • Vous impatienter. Tenter de garder votre calme le plus possible. En réagissant fortement, vous accordez une certaine attention à son comportement négatif. Cela ne fait que renforcer le message qu’il obtient votre attention en agissant ainsi.

  • Acheter son obéissance : lui promettre quelque chose, un privilège en le suppliant d’obéir à votre demande.

  • Laisser tomber votre demande. Trop souvent, certains parents et éducateurs font 1 ou 2 fois la même demande et laissent ensuite tomber quand l’enfant répond « non ». L’enfant comprend alors qu’il peut s’opposer et ainsi, il n’aura pas à faire ce que vous lui demandez.

  • Tenter de tout contrôler. L’enfant peut sentir que sa liberté est brimée et donc  ressentir une certaine colère. L’enfant ne doit pas se sentir étouffé dans son cadre.

Quelques pistes à envisager :

  • Prévenir l’enfant à l’avance lorsque la situation le permet (exemple : dans 5 minutes, ce sera le temps de ranger ton jouet et de venir laver tes mains). Ainsi, l’enfant sera moins frustré de devoir laisser son jeu immédiatement lorsque vous l’imposerez.

  • Donner un faux choix à l’enfant (exemple : Veux-tu utiliser la serviette bleue ou la verte pour essuyer tes mains?). On cible le comportement que l’on souhaite et on propose 2 alternatives qui favoriseront la collaboration de l’enfant. Il ressent une certaine autonomie; cela répond à son besoin d’affirmation.

  • Utiliser la règle du « Quand… » (exemple : Quand tu auras terminé de laver tes mains, tu pourras aller te chercher un livre). Encore là, on donne une certaine part d’autonomie à l’enfant. On lui laisse le choix de décider le moment opportun pour exécuter la demande. On lui envoie aussi le message qu’après avoir exécuté rapidement sa tâche, il pourra vaquer à une occupation beaucoup plus agréable.

  • Faire du renforcement positif. Féliciter l’enfant chaque fois qu’il fait ce que vous avez demandé sans répondre « non ». Ainsi, il vient chercher une certaine part d’attention positive au détriment de l’attention négative accordée à certains comportements plus désagréables.

Ne vous découragez pas… Cette phase du « non » est souvent passagère. Avec de la patience et une intervention positive auprès des enfants, on leur apprend très vite que la stratégie du « non » n’est peut-être pas gagnante.

 

Maude Dubé,
éducatrice spécialisée


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Auteur

Maude DubéMaude Dubé

Maude Dubé, éducatrice spécialisée, vous propose des solutions concrètes et des pistes d’interventions simples pour vous guider face à certaines problématiques rencontrées dans votre travail au quotidien.



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