menu
Educatout
Recherche
Educatout

Activités et jeux éducatifs avec fiches imprimables, formations et ressources pour éducateurs et parents




Un enfant qui a toujours faim

Depuis 6 mois, un enfant de 21 mois a une faim insatiable (son éducatrice dit affectueusement « sans fond »). Elle dit qu’il mange rapidement voire sans ustensiles pour ne pas perdre de temps.

 

Voici son menu :

 

Il déjeune chez lui à 6h30 :

  • Pain
  • ½ banane
  • Un verre de jus

Il déjeune à nouveau chez l’éducatrice vers 7h30 :

  • Céréales avec un peu de lait

Il prend la collation vers 9h00 :

  • Fruit et eau

Il dine vers 11h30 (il peut se servir 2 fois) :

  • 40 g de viande
  • 125 ml (1/2 tasse) de pommes de terre ou de produits céréaliers
  • Au moins 125 ml (1/2 tasse) de légumes
  • 4 biscuits soda ou ½ tranche de pain
  • Lait

Il prend la collation en après-midi :

  • Barre tendre
  • Eau

Il est toujours difficile de donner des conseils précis sans avoir vu l’ensemble de la situation, c'est-à-dire les données physiologiques (ex. : courbe de croissance), l’ambiance aux repas et aux collations, le comportement de l’enfant en question mais aussi des autres enfants, de l’éducatrice et des parents, la situation familiale, etc. Donc, je vais donner des pistes à explorer.

 

Première piste

Une chose à savoir est que les protéines nous aident à nous rassasier (à nous faire patienter jusqu’au  prochain repas). Les protéines se retrouvent principalement dans les aliments du groupe des viandes et substituts et dans le groupe des produits laitiers. Le petit bout de chou ne prend aucun aliment « protéiné » provenant de l’un de ces deux groupes en avant-midi (sauf peut-être 50 ml (1/4 tasse) de lait dans ses céréales multigrains).

 

Donc, une solution possible serait de lui offrir du beurre d’arachide (ou de noix ou de graines) ou du fromage sur son pain le matin (ou à côté). On pourrait aussi lui servir du yogourt, du fromage frais ou tout autre aliment qui provient du groupe des viandes et substituts ou des produits laitiers au déjeuner. Il serait aussi bon de remplacer le jus de fruits (en partie ou en totalité) par du lait ou de la boisson de soya enrichie (il ne faut pas oublier qu’il faut consommer environ 500 ml (2 tasses) de lait ou de boisson de soya enrichie par jour).

 

Deuxième piste

Une collation sert à deux choses. La première : elle sert à nous rassasier jusqu’au prochain repas. La seconde : elle sert à compléter le repas précédent.

 

Donc, en retenant cela, regardons ce qui a été offert au déjeuner et à la collation :

Aliment

Légumes et fruits

Produits céréaliers

Lait et produits laitiers

Viandes et substituts

Pain  
X
 
 
Banane
X
 
 
 
Jus de fruits
X
     
Céréales
 
X
   
Lait    
X (petite quantité dans les céréales)
 
Fruit
X
     

On observe que les fruits prennent beaucoup de place dans l’alimentation de cet enfant ce qui n’est pas mauvais en soi, car il est important que l’enfant prenne ses portions de fruits tous les jours.

 

Donc, en gardant en tête que la collation vient compléter le repas précédent, en sachant que la collation doit rassasier jusqu’au prochain repas et en considérant que les aliments qui sont une source de protéines soutiennent la faim jusqu’au prochain repas, il serait plus judicieux d’accompagner le fruit offert en collation d’un aliment provenant soit du groupe des viandes et substituts ou du groupe du lait et produits laitiers.

 

Aussi, il faudrait réviser la collation de l’après-midi. Par exemple, du lait pourrait accompagner la barre tendre. Pour en savoir plus sur les collations, je vous suggère de consulter les textes en archives soit « 20 suggestions de collations d’après-midi soutenantes, simples et économiques » ainsi que « Une collation du matin nutritive et soutenante ».

 

Troisième piste

J’observerais les comportements de l’enfant aux repas et aux collations. Est-il attentif, excité, etc.? Est-ce que je lui demande de patienter avant sa deuxième assiette (on attend que tous les autres amis aient terminé avant de servir la seconde assiette)? On lui montre qu’il reste de la nourriture dans les chaudrons et on lui dit qu’il n’a pas besoin de s’inquiéter, qu’il peut prendre son temps… Je poserais aussi des questions par rapport au souper : Comment est-il au souper? Est-il aussi affamé? Est-ce qu’à la maison il mange moins ou peu???

 

Bonnes observations!

 

Nathalie Regimbal, Dt.P.
Christine Gadonneix, Dt.P.
Diététiste-Nutritionniste


Les nutritionnistes de Manger Futé fournissent du coaching pour l’élaboration d’une politique alimentaire adaptée au milieu pour définir rapidement les orientations. Elles analysent les menus et elles forment les responsables de l’alimentation, les RSG, les conseillères pédagogiques et les agentes de conformité pour s’assurer d’offrir aux enfants des menus savoureux qui respectent les recommandations du Guide alimentaire canadien et les exigences du milieu. Elles offrent également des ateliers et des conférences pour les enseignantes, les éducatrices et les parents afin de les soutenir dans leur rôle et responsabilité relativement à l’adoption de sains comportements alimentaires chez les enfants.


01Pub-cLub-format-bas-de-theme-635x335-JANVIER-2019


*Educatout.com n'est aucunement responsable du contenu de cet article. Toutes les informations mentionnées sont la responsabilité de son auteur et educatout.com se dégage de toute responsabilité ou de tout litige découlant de l'affichage dudit article.

Secured By Entrust, SSL (Secure Sockets Layer). Verify

Pour les placements publicitaires sur educatout téléchargez notre KIT MÉDIA

Back to Top