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La fondation Mira

C’est avec une immense fierté et une joie colossale que je vous annonce qu’à compter du 1er aout 2013, je retourne à la Fondation Mira, au projet Schola.

 

Pour ceux qui ne le savent pas, il s’agit de l’endroit où j’ai fait mon mémoire de maitrise qui portait sur la relation d’attachement et l’implication de la sensibilité maternelle. Les résultats? Quatre types d’attachement et autant de types de sensibilité. Tout comme chez les enfants neurotypiques, les enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme (TSA ) s’attachent. Il y a de cela à peine quelques années, on croyait le contraire. En fait, on croyait que l’attachement n’était qu’utilitaire (tu me donnes à manger et à boire, je vais donc vers toi). Toutefois, c’est faux. Tout comme les enfants neurotypiques, les enfants ayant un diagnostic de TSA ont des préférences pour certaines personnes; ils distinguent aisément leurs parents et ils préfèrent être en leur présence plutôt qu’avec d’autres individus.

 

Une maman m’avait déjà demandé si son enfant ayant un TSA se faisait une représentation mentale d’elle lorsqu’ils n’étaient pas ensemble. C’est possible, d’autant plus que les personnes ayant un TSA se représentent moult images afin d’organiser leurs pensées. Cependant, elles font moins d’inférence. Par exemple, Brigitte Harrison, intervenante en TSA et ayant un TSA elle-même, disait que lorsqu’elle voit un verre Tim Hortons, elle voit un verre Tim Hortons point à la ligne. Contrairement à elle, les personnes neurotypiques ont tendance, lorsqu’ils voient le même verre Tim Hortons, à se rappeler un moment passé dans ce restaurant ou encore qu’ils doivent passer chez le nettoyeur parce que c’est ce dont ils ont parlé avec leur interlocuteur en sirotant leur café Tim Hortons.

 

Lorsqu’on m’a posé cette question, j’avais interpelé mon directeur de mémoire qui m’avait répondu : « Pour quelle raison cette maman veut-elle le savoir? Veut-elle s’assurer que son enfant pense à elle lorsqu’elle n’y est pas? Pourquoi a-t-elle besoin d’être rassurée à cet effet? » Effectivement, on peut alors faire le lien avec la sécurité ou l’insécurité d’un parent lorsque vient le temps d’aborder le type d’attachement de son enfant.

 

Outre cette recherche, une collègue a étudié l’apport du chien sur le niveau de stress familial en prélevant du cortisol salivaire chez la mère et l’enfant TSA. Résultats? Le niveau de cortisol salivaire avait diminué! Ce résultat concorde avec les témoignages de parents qui se disent moins inquiets sachant, par exemple, que leur enfant est accompagné par un animal. De plus, certains enfants qui avaient des problèmes de sommeil ont commencé à dormir de manière continue avec la présence rassurante du chien dans leur chambre. De plus, certains enfants gèrent mieux leurs crises!

 

La présence du chien vise aussi à travailler l’empathie; lorsque l’enfant est assez âgé et autonome, c’est à lui qu’incombe la tâche de le nourrir et de ramasser ses besoins. Ainsi, l’enfant inclut un autre être vivant dans sa routine et doit parfois le faire passer en premier.

 

Qui plus est, le chien devient un repère visuel sécurisant lors des sorties dans des endroits publics ou simplement lorsque l’enfant se sent anxieux. En effet, il n’est pas rare que l’on recommande aux parents d’offrir à leur enfant TSA un objet qu’il apprécie afin qu’il puisse le manipuler et le regarder lorsqu’il ne se sent pas en sécurité, lorsqu’il y a trop de stimulations. Le cerveau se concentre ainsi sur cet objet et du coup, bloque l’ensemble des stimulations externes stressantes. On peut supposer que la présence du chien joue le même rôle… tout en étant nettement plus agréable qu’un petit objet!

 

Aussi, les parents disent que les promenades en famille sont plus agréables; l’enfant tient son chien et ce dernier a été dressé pour ramener son promeneur sur le trottoir.

 

Enfin, les parents considèrent que leur enfant est moins stigmatisé une fois le chien dans sa vie; les passants remarquent désormais le chien plutôt que les comportements atypiques de l’enfant. L’animal sur quatre pattes permet aussi à l’enfant d’acquérir un certain statut positif. Il entend : « Wow! C’est le garçon qui a un beau chien! » plutôt que : « Ah oui, lui, il est bizarre. »

 

Les parents intéressés à avoir un chien d’assistance peuvent visiter le site de la Fondation Mira

 

Stéphanie Deslauriers


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Auteur

Stéphanie DeslauriersStéphanie Deslauriers

 

Psychoéducatrice, Stéphanie Deslauriers a créé le blogue à succès Ensemble, maintenant en septembre 2010.

Elle collabore régulièrement à divers médias, soit la presse, le Web, la télévision et la radio afin d’aborder des sujets en lien avec sa profession. Elle est collaboratrice à l’émission Format Familial depuis la première saison. Elle a remporté le Grand Prix de littérature adulte de la Montérégie pour son premier roman, L'Éphémère, paru en 2014, et a été nominée à deux reprises pour ses ouvrages pédagogiques.

Elle est fascinée par l’être humain et passionnée de la communication sous toutes ses formes. Elle tente de transmettre ceci à ses étudiants de l’Université de Montréal ainsi qu’aux participants qui assistent à ses formations et conférences.



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