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Le syndrome de Pinocchio

Mise en situation : Lors de la causerie, Charlotte raconte qu’elle est allée à la cabane à sucre et qu’elle a vu un gros cheval. Alexis renchérit en affirmant qu’il allé, lui aussi, à la cabane à sucre et qu’il y avait trois chevaux (par contre, vous savez qu’Alexis n’a pas encore visité de cabane à sucre, mais qu’il ira prochainement). Un peu plus tard, dans la journée, Alexis vient vous voir en triomphe en vous disant que le tracteur est cassé et s’empresse de vous informer qu’il n’en est pas le responsable, mais malheureusement, à son insu, vos yeux, ont pu très bien observer cette scène.

 

Est-ce que nous pouvons considérer Alexis comme un menteur? Pourquoi agit-il ainsi? Est-ce qu’il a une façon de remédier à ce comportement?

 

Tant de questions que vous vous êtes sûrement déjà posées suite à une situation semblable à celle-ci. Cette attitude est fréquente chez les enfants d’âge préscolaire, mais nous ne pouvons pas affirmer qu’ils utilisent le mensonge au même titre qu’un enfant d’âge scolaire. La cause et le but visés sont différents. Généralement, les jeunes enfants le font pour eux et non dans le but de tromper les autres. Après observations, il est fréquent de constater qu’ils modifient la vérité afin de se protéger, d’éviter la punition, pour se valoriser, pour démontrer leur opposition ou tout simplement pour transformer la réalité en un monde imaginaire.

 

Des signes qui ne mentent pas!

Certains signes chez l’enfant nous permettent de vérifier s’il est en train de concocter un petit mensonge….

  • Baisser les yeux
  • Rougir ou pâlir
  • Hésiter
  • Faire des mouvements de tête
  • Respirer de manière inhabituelle
  • Fuir le regard

 

Activités et interventions

Majoritairement, les enfants d’âge préscolaire modifient la vérité, car ils confondent la réalité et l’imaginaire. Ils aiment bien se créer un petit monde bien à eux où tous leurs désirs seraient possibles.

 

* Parmi quelques activités à réaliser, j’ai inséré des interventions un peu plus théoriques. Je me suis permis de le faire à titre suggestif seulement. Je ne me suis pas basée sur des pédagogues quelconques, mais plutôt sur mon expérience personnelle. Je ne vous garantis pas non plus qu’elle fonctionne à coup sûr chez tous les enfants, à vous d’essayer!

  • Dans de telles situations, il est important de préserver l’estime de soi de l’enfant. Lorsque vous êtes témoin d’un mensonge, il est bien d’intervenir calmement et de ne pas étiqueter l’enfant en lui attitrant le titre de « menteur ». Essayez plutôt de comprendre son attitude, ce qu’il l’a posé à agir de la sorte. En discutant avec lui, distinguez le comportement de la personne, par exemple : « Le tracteur est cassé, est-ce que tu as une solution pour le réparer? » au lieu de « Tu n’es pas gentil d’avoir cassé le tracteur ». L’enfant ne sera pas atteint personnellement et se responsabilisera, car il devra assumer la conséquence de son geste.

  • Généralement, l’enfant pense que dire la vérité lui apportera seulement des ennuis pourtant, il y a plusieurs avantages à dire la vérité et le plus gros est sans doute, d’acquérir la confiance des autres. Il suffit d’en informer les enfants et de les amener à apprécier les avantages de dire la vérité.

  • Par l’entremise d’un petit jeu amusant, vous pouvez amener les enfants à faire la distinction entre ce qui est « pour de vrai » et « pour rire ». Dans le même sens d’idée, vous pouvez jouer à celui qui dit le plus gros mensonge ou vous nommez deux vérités et un mensonge. Par l’entremise de questions, les participants devront deviner quel est le véritable mensonge. C’est une façon amusante de démontrer que les mensonges ne sont agréables que dans les jeux!

  • Puisque l’enfant d’âge préscolaire confond fréquemment la réalité et l’imaginaire, il est bien de l’amener à distinguer ces deux mondes. Vous pouvez entre autres le faire en discutant tous ensemble des différents rêves que vous avez déjà faits.

  • Lors d’un petit rassemblement avec votre groupe d’enfants, vous pouvez en profiter pour nommer différentes situations faisant référence à la vie de tous les jours et demandez aux enfants qu’ils vous répondent par « c’est possible » ou « ce n’est pas possible ».

  • Lorsque vous êtes témoin qu’un enfant rêve en couleurs, portez attention aux sentiments de celui-ci plutôt qu’aux faits. Pourquoi ne pas lui donner l’occasion de posséder, dans sa tête, ce qu’il ne peut avoir dans la réalité?

  • N’oubliez pas de répondre aux besoins d’attention de l’enfant en le félicitant pour un bon comportement.

 

Bonne semaine à tous!

 

Sonia Leclerc
Éducatrice


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