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Avez-vous des attentes réalistes?

C’est prouvé : les parents d’enfants ayant un diagnostic invisible à l’œil nu ont tendance à avoir de plus grandes attentes envers eux. C’est le cas, par exemple, pour les enfants ayant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA). La même chose peut se produire chez les éducatrices en garderie.

 

Pourquoi? Physiquement, ces enfants ressemblent en tous points aux enfants neurotypiques. Ainsi, les adultes s’attendent à ce que les enfants adoptent les mêmes comportements et suivent le même cheminement dans toutes les sphères de développement (sociale, affective, cognitive, langagière et motrice).

 

Ce faisant, leurs attentes ne sont pas atteintes et cela génère de la déception. En effet, la déception survient lorsqu’il y a un décalage entre l’idéal fixé et ce qui est réel, réaliste. Nécessairement, plus cet écart est grand, plus la déception est grande aussi.

 

Puis, lorsque la déception est ressentie, elle est plus souvent qu’autrement transposée sur l’enfant qui, comme une éponge, la ressent à son tour sans forcément comprendre.

 

C’est angoissant de vivre une émotion incomprise, non? De ne pas arriver à l’identifier, ni à en saisir l’origine? En vivant davantage d’anxiété et en sentant qu’il déçoit, il est probable que le comportement de l’enfant soit influencé, ce qui peut exacerber les difficultés. L’adulte et l’enfant sont donc coincés dans un cercle vicieux!

 

Aussi, plus l’adulte est déçu, moins il voit les réussites de l’enfant. Donc, sa perception est biaisée puisque le phénomène du filtre se produit. « Filtrer l’information » signifie de ne prendre que l’information qui confirme une pensée, positive ou négative. C’est le cas, par exemple, d’un enfant qui « papillonne » d’une activité à l’autre auprès de qui on intervient à l’aide d’un sablier pour prolonger graduellement sa capacité d’attention à une tâche. Le parent ou l’éducatrice qui a des attentes réalistes verra davantage les progrès de l’enfant et l’efficacité de son intervention dans une perspective à plus long terme. Il/elle sera plus patient(e), plus tolérant(e) et aura plus confiance en les capacités de réussite de l’enfant. Inversement, un adulte qui ne croit pas que l’intervention fonctionnera ou encore, qui s’attend à ce que l’enfant se concentre sur une tâche cinq minutes dès la première semaine alors que pour l’instant il n’y arrive que pendant quelques secondes, sera invariablement déçu.

 

En étant déçu, il y a de fortes probabilités qu’il perde espoir et ainsi, mette un terme à l’intervention en se disant : « De toute façon, cela ne fonctionne pas. »

 

Or, saviez-vous qu’il faut trois semaines à un enfant (et même à un adulte!) pour s’habituer à quelque chose? Cela est vrai pour une nouvelle routine, un nouvel environnement, une nouvelle habitude et une nouvelle intervention.

 

Alors, il est primordial de maintenir un moyen d’intervention au moins 21 jours avant de statuer sur l’efficacité ou non de celui-ci. En persévérant en tant qu’adulte, l’enfant enregistre qu’il est capable malgré le fait que ce soit difficile, que les limites tout comme les balises et les attentes demeurent les mêmes. Cela est rassurant. Lorsque l’enfant se sent rassuré et soutenu, il a de plus grandes probabilités de réussite, surtout lorsqu’il sent que l’adulte a confiance en lui. Mais attention! Les attentes doivent être réalistes.

 

Lorsqu’une nouvelle intervention est mise sur pied, il faut se poser la question suivante : « Dans la première semaine de mise en place, est-ce que l’enfant vivra une réussite? »

 

Si la réponse est « non », les attentes sont trop élevées. Lorsque la réponse est « oui », l’objectif à atteindre a été efficacement ciblé!

 

Enfin, l’enfant qui a un diagnostic rencontre des difficultés différentes ou plus intenses que les enfants neurotypiques. Le but des interventions n’est pas de rendre l’enfant ayant un diagnostic identique à un enfant neurotypique, mais plutôt de lui apprendre à vivre avec ses difficultés en le soutenant dans la mise en place de moyens. Ces moyens se doivent d’être adaptés à son niveau de fonctionnement, à ses forces, à ses limites ainsi qu’à ses besoins. Il pourra alors apprendre à faire face aux obstacles de manière efficace!

 

Stéphanie Deslauriers


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